11 - 14 février
Cuers (france) – Aix en provence – Avignon – Montpellier (France)
290Km
« De toutes les passions, la seule vraiment respectable me paraît être la gourmandise », Guy de Maupassant
Mouais il n’a pas tort Guy mais je crois que j’ai quand même abusé durant mon séjour à Cuers. Nicole et Renaud m’ont mijotés de délicieux petits plats alsaciens si bien que j’ai desserré la ceinture d’au moins 4cm !
J’ai déjà du mal à enjamber le vélo, et dès les premiers tours de roue, je comprends vite que la journée va être difficile. Mon ventre touche les cuisses, le souffle est plus que court. Heureusement que le soleil est au rendez-vous.
Renaud, la mort dans l’âme (à cause de son genou), m’accompagne en voiture les premiers kilomètres et me shoote avec son appareil photo. Ça doit être marrant de voir le petit David être à bout de souffle sur une pente à 4% !! Tu parles d’un voyageur !
Comme très souvent avec les amis, l’au-revoir est rempli d’émotions mais on sait qu’on se retrouvera un jour quelque part.
Cuers représentait l’étape la plus au sud, je me dirige maintenant vers l’ouest, direction l’Espagne. Le vent est bien sûr de la partie, en plein dans le pif. Je n’avais pas besoin de lui, j’ai vraiment beaucoup de mal à avancer.
Les beaux paysages m’aident à avancer tant bien que mal. En passant dans le village de Mazaugues, je revois l’endroit où j’avais planté la tente début janvier 2010, au milieu du thym sauvage. Ah quel beau bivouac. Bon, le lendemain, la tente était quand même gelée au réveil.
C’est en quittant St Maximin la Sainte Baume que je connais le moment le plus délicat de la journée. Je me retrouve à pédaler 6km sur la RN7, avec une belle montée à la clé. La route est suffisamment large mais les poids lourds roulent à une vitesse folle, contrairement à moi qui peine à 9km/h.
Mais c’est de la nationale qu’apparait le massif de la Saint Victoire, magnifique. Pendant les 30 km suivants, sur des petites routes au milieu des vignes et jusqu’à l’entrée d’Aix, je suis émerveillé.
J’arrive fatigué, les jambes lourdes mais heureux de retrouver Jean-Michel, Dominique et Clara, avec qui j’avais fêté la fin de l’année 2009 et le début de l’année 2010.
Aujourd'hui, ils n'ont pas de gloire à me dépasser, je n'avance pas.
Renaud, ton tour viendra aussi !
La voilà la Sainte Victoire.
Typique de la Provence.
Plein les yeux.
Voici Marlou.
Le jour de repos à Aix a fait du bien aux jambes. En repartant ce matin, elles sont beaucoup moins lourdes. A part une petite montée à la sortie de la ville, c’est plat, j’avance à un bon rythme si bien que j’arrive rapidement aux pieds des Alpilles. Ce n’est pas le chemin le plus court pour aller à Avignon mais c’est assurément le plus beau. Sur une vingtaine de kilomètres, j’en prends plein la vue, multipliant les pauses photos. Pour ne rien gâcher, le soleil a daigné se montrer, juste au bon endroit. Je suis chanceux aujourd’hui. Que c’est agréable de prendre un bain de soleil !!!
La suite jusqu’à Avignon est moins riante, la circulation s’intensifie sur les petites routes au milieu des serres et c’est désespérant plat.
Je retrouve avec un grand plaisir Caroline, qui m’avait accueilli le 25 décembre 2009 lors de mon voyage en France. Pour l’occasion, un ami cyclo d’Aix, Serge, est venu pour la soirée … raclette !!
Ce n’est pas possible, je ne vais pas réussir à perdre du poids en France !!
C'est le début des Alpilles.
La belle petite chapelle St Sixte.
La Durance, juste avant de rejoindre le Rhône.
La journée commence inhabituellement aujourd’hui : je me rends accompagné de Serge dans l'école où Caroline est professeur des écoles. Je commence à y prendre goût on dirait !les enfants sont toujours surprenants, ils posent des questions auxquelles je ne suis pas habitué à répondre.
La suite de la journée a été plus calme. J’ai principalement roulé dans la garrigue au milieu des champs de vignes, une journée longue en kilomètres mais aussi dans la tête. On va dire que c’était une étape de transition vers l’Espagne. Ca ne pas être tous les jours la fête !!
Je retrouve Jean-Christophe, un ami d’enfance, et sa petite famille à Montpellier, où je pose mes sacoches le temps d’un weekend un peu gris mais très doux.
C'est quand même sec la Garrigue. Un avant-goût de l'Espagne ?
Incontournable sur la route de Montpellier.
La réponse à la devinette n°4 est Montpellier. Depuis une trentaine d'années, on a un peu la folie des grandeurs !!
Ce bâtiment tout neuf aux formes futuristes abrite les archives départementales entre autres.