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Mon Aventure

31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 19:03

28 - 31 mars

La resinera (espagne) – vers Burunchel – Hornos de peal – vers la gare de Garciez-Jimena – Puente de la sierra (espagne)

244km

 

 

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Je m’étais arrêté juste avant l’Andalousie. C’est marrant comme le paysage peut changer en passant d’une province à une autre. A peine ai-vu le panneau « Andalucia » que je vois des oliviers à perte de vue !

Le temps est couvert ce matin, je décide donc de ne pas franchir un col à près de 1500m si c’est pour se retrouver dans les nuages et à se cailler dans la descente. Je prends donc une route plus plate et plus passante. Rien de passionnant, je compte les oliviers pour passer le temps.

 

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Ce n’est qu’au début du parc naturel des sierras de Segura et Cazorla que les paysages changent. Moins d’oliviers, plus de pins et surtout la route qui longe le lac de barrage du Tranco, dont la Guadalquivir est en l’origine. C’est vraiment dommage que le temps soit maussade car c’est tout de même beau. Je pensais remonter la vallée du Guadalquivir tranquillement mais les ingénieurs ont préféré s’amuser, ça monte et descend sans arrêt.

 

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Mine de rien, j’avance et j’ai encore beaucoup de temps devant moi. Il me vient alors l’idée de franchir le col qui fait la frontière entre le parc naturel et la « civilisation ». Le soleil commence à percer, c’est donc parti pour 500m de dénivelé après 85 kilomètres dans les jambes. Je ne me vois pas passer la nuit dans la vallée, j’espère trouver un climat moins rude après le col.

 

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Les premiers kilomètres sont raides et longs mais petit à petit, en moulinant bien, ça monte. Les 3 derniers sont presque plats mais le vent du sud souffle d’une force incroyable. Et oui, dans la vallée, j’étais à peu près protégé mais au col, mama mia ! Qu’il fait froid. Je m’habille chaudement pour la descente mais avant de l’entamer je profite d’un superbe panorama sur l’autre versant, celui cers lequel je vais. Et là quelle horreur : pas un mètre carré sans un olivier. A perte de vue. C’est tout simplement incroyable.

 

 

Côté ouest ...

 

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... Côté est !

 

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Je profite aussi de ce point de vue pour essayer de trouver un endroit pour la tente mais la tâche s’annonce très très ardue. Au premier village traversé, impossible. Pas de place. Je remplis donc ma poche à eau et je verrai bien an avançant. Le radar « bivouac » tourne à plein régime, les yeux sont à l’affût du moindre espace. Et c’est finalement dans une épingle à cheveu que je trouve mon bonheur. Bon aujourd’hui, il ne faut pas faire la fine bouche ! Je me contenterai de dormir avec les olives !

 

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Un renard sa cache derrière les branchages !

 

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Je m’attendais à faire une grasse matinée ce matin mais finalement il ne pleut pas. Dans le futur, il faudra éviter de dormir dans des champs d’oliviers, la tente est couverte d’une pellicule orange. Vive l’agriculture intensive !

Par contre je suis sûr d’une chose, c’est qu’il pleut cet après-midi. Je vais donc me contenter de faire quelques kilomètres, histoire d’avant un peu.

 

 

Cazorla.

 

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Je fais une petite pause dans la ville blanche de Cazorla, littéralement accroché à flanc de montagne avant de continuer mon petit bonhomme de chemin. C’est après Peal de Becerro que je vois un peu autre chose que des oliviers. Oui des champs ! Et même un peu de verdure naturelle.

 

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Voyant les nuages de plus en plus menaçants, je m’arrête au premier village venu. On ne peut pas dire qu’il y ait foule pour un samedi. Beaucoup de maisons sont abandonnées ou dans un très mauvais état. Il est évident qu’ici la crise a fait beaucoup de mal, bien plus que dans le nord.

Je n’ai aucun mal à trouver un endroit, ce n’est pas la place qu’il manque ici ! C’est juste au moment que j’ai fini de tout ranger qu’il se met à pleuvoir. Je passe donc le reste de la journée dans le tente, à me reposer. Ça ne fait pas de mal !

 

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Le village d'Hornos de Peal.

 

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Parait-il qu’on a changé d’heure cette nuit ?! Qu’est-ce que cela change pour moi ? Strictement rien ! Je me réveille et me couche avec le soleil,  je laisse donc le changement d’heure pour les travailleurs !

Je quitte mon petit coin de paradis en direction de la ville, plus précisément Ubeda et Baeza. Je n’avais pas prévu initialement d’y passer mais pourquoi pas visiter 2 villes classées à l’Unesco. Sans surprise, les oliviers m’entourent. Vivement la montagne que je vois un peu de nature.

 

 

C'est parti pour une nouvelle (petite) journée.

 

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Il me faut reprendre de l’altitude et je dois dire que la montée vers Ubeda a été éprouvante mais j’y suis finalement arrivé.  Je ne fais pas long feu dans la ville mais j’en profite pour recharger la batterie du PC. Et oui, de temps en temps, j’ai besoin d’électricité pour écrire les articles dans la tente !

Baeza n’est distante que de 10km, par une 4 voies mais les Andalous ont eu la bonne idée de faire une piste cyclable. Chouette alors. De toute façon, les conducteurs espagnols sont très respectueux des cyclistes, j’ai rarement vu ça !

 

 

A quoi reconnait-on un Andalou qui travaille dans les olives ? Il conduit un vieux 4*4 !

 

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C’est à Baeza que le soleil daigne faire son apparition et quand il sort, il ne fait pas semblant, il tape fort ! Je ne suis pas bien pour l’instant en Andalousie, il n’y a plus de nature, juste des rangées d’oliviers, par milliards, sans exagération ! Et pour trouver un bivouac, ce n’est pas du tout évident. Alors quand on en tient un, on saute dessus, tant pis si le nombre de kilomètres est restreint.

C’est donc sur les rives du Guadalquivir que je trouve un petit coin de verdure et de nature. Il faut juste oublier le transformateur EDF qui fait un boucan d’enfer mais les oiseaux chantent, c’est le principal.

 

La journée de vélo s’achève finalement tôt, au moins je peux profiter du soleil et d’une bonne petite sieste

 

 

Chouette, une rivière pour me laver !

 

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Très rare de voir de l'élevage.

 

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Ce matin, j’ai mis un peu plus de temps à décoller, c’est bien humide près du fleuve mais le soleil finit par sécher rapidement la tente. Que c’est agréable de voir un beau ciel bleu, une première depuis que je suis en Andalousie.

Pour me rendre à Jaen, j’ai choisi de passer par les petites routes, et forcément, elles passent par la montagne. C’est ainsi que j’arrive à près de 1000m d’altitude par une superbe route de corniche où je vois enfin autre chose que des oliviers. Ouf ! Et surtout, j’ai une vue incroyable sur la plaine du Guadalquivir, où chaque mètre carré est occupé par un olivier. Il faut vraiment le voir pour le croire !

 

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Comme tous les jours, je vois des constructuons inachevées.

 

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La descente est un peu moment d’adrénaline, comme très souvent, d’autant plus que la route est droite, j’approche les 70km/h. Je roule ensuite sur la nationale délaissée par le trafic automobile depuis qu’une autoroute gratuite la remplace. Par contre l’arrivée dans Jaen est assez horrible. 4 kilomètres en montée sur une 2*2 voies, mais surtout un bruit infernal, les voitures roulent à fond sur cette portion. Ce n’est pas la meilleure façon d’aborder une ville.

 

 

Vous trouvez ça beau ?

 

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Le soleil tape très fort (26°c), du coup je me cherche un coin d’ombre dans la ville en attendant que l’après-midi passe un peu avant d’aller rejoindre Manuel. Ça fait du bien de parler de mes impressions sur l’Andalousie car ça commence sérieusement à me peser de voir cette agriculture plus qu’intensive. La culture des olives a été apportée par les Phéniciens il y a plus de 3000 ans mais je doute qu’ils aient dit aux Andalous d’en mettre partout !

 

 

Jaen, sur sa colline.

 

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La femme de Manuel en rajoute une couche. Cette fois, on roule carréement dans les champs d'oliviers !

 

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 15:40

25 - 27 mars

Cuenca (espagne) – Belmonte – vers Alcaraz – La resinera (espagne)

297km

 

 

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Les prochains jours risquent d’être mouvementés, à commencer par celui d’aujourd’hui. Le vent souffle toujours aussi fort depuis 3 jours, et prend même de l’amplitude. Il vient de l’ouest et je me dirige vers le sud-ouest. Pas besoin de faire un tableau, j’ai passé une journée très difficile d’autant plus que les paysages sont les plus tristes et ennuyeux que j’ai vus depuis que je suis en Espagne.

 

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La Mancha, le pays de Don Quichotte, ce n’est pas ce qu’il y a de plus sexy. Des champs à perte de vue. Pour tromper l’ennui, je regarde les courbes, les lignes. Ça passe le temps, qui passe quand même très lentement. Plusieurs fois au cours de la journée, je vois des endroits où je pourrais bivouaquer en étant protéger du vent (maison à l’abandon, rares forêts de pins) mais je continue tant qu’il ne pleut pas.

 

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Il est partout dans chaque village !!

 

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C’est arrivé à Belmonte que je décide de descendre du vélo, j’ai eu ma dose aujourd’hui. Ce n’est pas si évident de trouver un endroit à l’abri des regards et du vent. Je trouve celui à l’abri des regards seulement, pour le vent, je sais que la tente peut résister sans trop broncher, du moins je l’espère. Par contre il semblerait que ce petit bois serve de dépotoir aux habitants.

 

 

Je comprends pourquoi il y avait des moulins. Qu'est-ce que ça souffle ici !

 

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Belmonte et les murailles du château.

 

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A peine ai-je eu le temps d’avoir tout installé que la pluie commence à tomber. Aujourd’hui, j’ai la flegme de me laver, je vais dormir sale, ce n’est pas ce que je préfère mais parfois ça arrive. Je n’ai plus qu’à mettre les boules-quiès pour essayer de dormir tranquillement.

 

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J’étais tellement fatigué que j’ai dormi comme un loir, pourtant ça a bien soufflé cette nuit. Ce qui est pratique avec le vent, c’est que la tente est sèche, même s’il tombe quelques flocons de neige au moment de tout remballer.

Je pars sous un grand soleil mais que le vent est froid, il me faut plusieurs kilomètres pour me réchauffer. Aujourd’hui j’oblique vers le sud, j’ai donc le vent plutôt favorable, cela se ressent sur la moyenne : plus 6km/h par rapport à hier. D’ailleurs, heureusement que je file à un bon rythme car la Mancha, c’est assez rébarbatif au niveau des paysages. Pour commencer du plat, puis des champs qui alternent avec des vignes (assez récentes, ça va faire mal quand le vin du coin va débarquer en France pour un prix défiant toute concurrence) et des champs de panneaux solaires.

 

 

Dans les rues de Belmonte, village typique de la Mancha.

 

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Ce n'est qu'un début !

 

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C’est marrant, dans chaque village, assez peu nombreux il faut dire (35km entre 2 villages aujourd’hui), il existe un monument à la gloire de Don Quichotte. Que serait la Mancha sans lui ? Un désert humain, ce qu’elle est déjà.

Un peu au loin, je vois des sommets enneigées, j’arrive enfin aux portes de la Sierra d’Alcaraz. Une petite grimpette m’emmène sur un plateau un peu plus élevé. Sur celui-ci, ce sont les oliviers qui sont à perte de vue. Je sens que je me rapproche du sud.

 

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A Alcaraz, je dis stop, j’en ai plein les pattes. Je remplis ma poche à eau et pars à la recherche d’un endroit. Je remonte une rivière mais il n’y pas moyen de planter la tente. C’est au détour de départ d’un sentier de randonnée que je trouve mon bonheur. Je suis totalement à l’abri du vent, par contre, je sens qu’au réveil, cela risque d’être extrêmement humide. Pas grave, j’attendrai que le soleil sèche la tente, s’il veut bien se montrer demain.

 

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Des chamois (ou bien des bouqetins).

 

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Ça commence à devenir une habitude dans le coin. La tente est encore gelée au réveil mais cette fois-ci je n’attends spas le soleil, le temps qu’il passe au-dessus de la montagne, il sera déjà 12h.

Je fais un petit tour à la mairie d’Alcaraz pour recharger les batteries puis ensuite, c’est parti pour une journée de grimpette. La petite route que je prends est ce que j’ai vu de pire en Espagne pour l’instant mais au moins j’ai la paix. Ça monte tant bien que mal vers 1450m d’altitude, là où se trouve encore la neige. Je ne m’attendais pas à voir de la neige aussi bas. La descente n’est pas une partie de plaisir, je dois slalomer entre les trous en les pierres.

 

 

Ca monte, ça monte ...

 

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J’attaque le 2è col de la journée, un très long faux-plat qui se termine par 2 kilomètres assez raides. J’aurais bien aimé soufflé un peu au col mais ce ne sont pas les grandes chaleurs. Je suis plutôt déçu par ce que j’ai vu jusqu’à maintenant, rien de bien transcendant. Je m’équipe comme en hiver pour la descente, qui me fait perdre quelques 400m de dénivelés et surtout gagner du soleil et des degrés. C’est le moment choisi pour faire sécher le duvet et la tente. Une bonne heure de pause qui me permet d’attaquer le 3è col de la journée. Là encore, c’est plutôt un long-faux plat, mais qui finit par fatiguer tout de même. Je fais un petit détour par la source de la rivière Mundo. Là encore, le site est incroyable mais ça caille un peu, dommage pour la sieste.

 

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Le rio Mundo naît ici.

 

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Le 3è col n’est situé qu’à 1150m mais je préfère perdre de l’altitude pour éviter de retrouver la tente blanche demain matin. Après enfin une descente où je fais le plein d’adrénaline, je trouve un petit parc dans un lieu-dit à moitié abandonné, la plupart des maisons sont fermées. Pour moi, c’est parfait, en plus j’ai même une rivière pour me laver. Que demander de plus ??!!

 

 

 


 
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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 15:34

21 - 23 mars

Alto de vego (espagne) – Los lagunillos – La ciudad encantada – Cuenca (espagne)

163Km

 

 

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Ce matin, le petit déjeuner est un peu spécial. Il paraît que la polenta se mange beaucoup en Roumanie. Avec du fromage, c’est bon, sinon, c’est un peu fade. Il se peut que j’en remange du côté de Madrid, je suis chaleureusement convié à leur rendre visite quand je serai dans la capitale espagnole.

 

 

 


 


 

 


 

 


Le ventre plein d’énergie, je continue à découvrir cette montagne, qui ne ressemble pas du tout aux grands massifs. Les sommets ne dépassent pas les 1800m je crois mais on est souvent à plus de 1200m d’altitude sur les routes. Le pin d’Australie est le roi de cette région, cela fait du bien de voir un peu de vert après les derniers jours de « désert ».

 

 

Dans les gorges de Beteta.

 

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Le soleil se cache aujourd’hui mais je reste quand même impressionné par le défilé de Beleta, aux immenses parois rocheuses verticales. Je me sens tout petit à côté de cela. Je perds peu à peu de l’altitude avant de remonter petit à petit la rivière Escabas. Je ne sais pas pourquoi mais je me crois dans les montagnes rocheuses au Canada ou aux Etats-Unis. Je ne sais pas. L’impression de ne voir que du vert et cette rivière qui a l’air sauvage.

 

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Hier j’avais repéré et noté sur la carte des aires « récréatives » dans le parc national. Il s’agit d’endroits où l’on trouve tout ce qu’il faut pour passer un bel après-midi en famille : des bancs, des barbecues, des fontaines et un petit sentier de découverte. Je m’arrête dans une de ces aires, en plein milieu de la nature, je trouve un endroit assez grand pour y mettre la tente car je sais que durant la nuit et demain matin, il va pleuvoir, alors autant rester au sec. Le soleil est apparu en fin d’après-midi, histoire de profiter de l’endroit mais contrairement à hier, je passe une soirée dans le duvet, idéal pour récupérer des efforts fournis.

 

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Et oui, il y a du vert en Espagne, ça existe !

 

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Faute de chats, je mane des têtes de chat !! Merci Frédérique.

 

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La météo ne s’était donc pas trompée. Il pleut, il pleut. Mais je suis bien dans mon abri de fortune, je reste chaudement dans le duvet à dormir, regarder les cartes, dormir, manger un peu. Bref tout ceci jusqu’en début d’après-midi. Mais il me faut quand même du temps pour me décider à partir, aucune envie de me faire mouiller.

Il est donc 14h30 quand je commence à rouler et pas par n’importe quel début : une montée assez raide de 8km au programme. Je pensais être assez haut en altitude mais là j’atteints des sommets !

 

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Mais le pire dans tout cela, c’est que ça continue alors que je croyais avoir atteint un col. Dur dur ! D’autant que le vent s’y met lui aussi. « Mais quand est-ce que la route va-t-elle descendre ? » Combien de fois je me suis posé cette question !

Enfin la descente ! Mais tout de même obligé de pédaler à cause du vent. La fin de la journée approche déjà et je me pose la question du bivouac.  J’ai perdu pas mal d’altitude et il y a un village, donc un point d’eau. Mais je préfère continuer, et bien sûr ça grimpe. Il y a bien une fontaine au prochain village mais il faut descendre l’équivalent de ce que je viens de monter.

 

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Encore d'autres gorges impressionantes.

 

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Je me souviens que les 2 Roumains m’avaient dit que la « cité enchantée » (des roches aux formes étonnantes) était payante. Donc qui dit payant, dit toilettes !

Le soleil commence à décliner mais j’arrive juste à temps pour demander de l’eau à l’hôtel, trouver un endroit (très simple ici), me laver et manger. Je n’ai plus qu’à me reposer en attendant un nouveau jour.

 

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C’est marrant, comme hier matin, j’ai attendu dans la tente. Il ne pleut pas pourtant ! En fait il a fait assez froid dans la nuit pour que la tente soit gelée au réveil. Heureusement que le soleil est de la partie ce matin, j’ai pu replier tout sec.

Aujourd’hui, c’est l’une des étapes les plus faciles depuis 2ans, elle est très courte, à peine 25 kilomètres et je ne fais pratiquement que descendre vers Cuenca.

 

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Les gorges de l'Huescar.

 

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Par contre, le vent de nord-ouest est toujours aussi violent et cinglant, j’espère qu’il va se calmer celui-là, il apporte du mauvais temps en général.

L’arrivée à Cuenca par les gorges du Jucar est phénoménale, c’est dimanche, les gens sont sortis faire leur jogging hebdomadaire, il y a donc du monde sur la large piste cyclable qui mène aux portes de la ville.

 

Quant à moi, je m’octroie une journée de repos, la ville ne se visite pas avec un vélo chargé, à moins d’aimer pousser, monter et descendre des marches !

 

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Vous voyez quoi ? Un gueule de coyotte ?

 

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 17:26

18 - 20 mars

Villar de los navarros (espagne) – Monreal del campo – Albarracin – Alto de vega (espagne)

248Km

 

 

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Je pensais traîner un peu ce matin mais je suis réveillé à 7 heures. La tente est sèche, du coup, tout est vite remballé. Je m’attends à une journée plutôt tranquille aujourd’hui, le plateau de la Meseta n’est plus très loin. J’ai juste une bonne montée pour contourner une montagne. J’essaie d’habitude de me protéger le plus souvent du soleil en gardant la veste coupe-vent et le bas de pantalon mais déjà à 10 heures, il fait trop chaud !!

 

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Dans chaque village ou presque se trouve un ermitage, plus ou moins à l'abandon.

 

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Tout va pour le mieux jusqu’à un village où je demande ma direction pour aller à Calamocha. Je n’ai pas vu le panneau. On me dit qu’il me faut retourner du village d’où je viens mais je n’aime pas trop retourner sur mes pas. Il y a la possibilité d’un chemin, alors c’est parti pour le chemin. Seulement, au moment de tourner à droite, il y a 2 chemins. Je prends celui qui semble aller dans la bonne direction mais je me rends compte assez vite que ce n’est pas bon. Têtu, je continue et je tente un autre chemin qui semble aller vers le village. Au bout de 500m, je fais demi-tour car je termine dans les champs.

Je continue toujours en direction du sud et je tombe sur un berger marocain qui me dit que je me dirige vers un autre village. C’est plus ou moins la bonne direction. Je continue donc tout droit même si j’ai parfois des doutes. Je me fie à la parole du berger et au soleil, qui m’indique le sud.

 

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Et maintenant ? Retour en arrière !

 

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Je dois dire que c’est avec un grand soulagement que je vois le petit village, un cul de sac qui m’oblige à faire plus de kilomètres mais me je ne le regrette pas car les paysages sont toujours aussi beaux.

J’arrive enfin à Calamoche, Jean-Marc, mon ami de Bayonne, m’en avait beaucoup parlé. On y vend du jambon de Teruel beaucoup moins cher qu’à … Teruel. Petit problème : c’est l’heure de la sieste. Pas de jambon donc pour aujourd’hui.

 

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Les 15 derniers kilomètres sont vite avalés, grâce au vent favorable. Je peux à mon tour me relaxer et faire une petite sieste. J’en ai bien besoin après toutes ces émotions !

 

 

Trop dur l'heure de la siesta !

 

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Je sais ce qui m’attend aujourd’hui : de l’ennui la majeure partie de la journée sur le vélo. C’est plat, remplis de champs et un village tous les 10 kilomètres. Le point positif est que j’ai le vent favorable si bien que j’arrive rapidement à Teruel où je prends le temps de visiter cette belle ville.

J’en profite aussi pour faire mes emplettes : 3 kg de pâtes, 1 kg de riz, 1 kg de muesli et du lait concentré. Je suis paré pour les prochains jours !

 

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Environ 15km de ligne droite, cela ressemble à ça !

 

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Teruel constituait un détour sur ma route mais je ne regrette pas les 40 kilomètres supplémentaires aller et retour. C’est enfin sur les 20 derniers kilomètres que le paysage change. La route sinueuse remonte doucement le cours du Guadalaviar. Cependant je trouve que le trafic est important sur cette petite route. Et pour cause, elle mène au magnifique village d’Albarracin, que beaucoup d’Espagnols m’ont chaudement recommandés.

 

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Dans le village, ça grimpe drôlement, je me mets donc sur le petit développement. Et là, craque, la chaîne va au-delà du gros pignon et se coince entre la cassette et les rayons, tordant encore un peu plus le dérailleur. Je suis bon pour me salir les mains, du coup je visite le village à pied.

Je ne pensais pas m’arrêter ici, l’arrivée est assez glauque avec ses zones d’activités fantômes et ses maisons abandonnées. Mais en me baladant là où les touristes ne vont pas, je trouve un superbe endroit pour y passer la nuit. La rivière est en contre-bas, c’est parfait pour prendre enfin une bonne douche !

J’ai pratiquement parcouru 100km aujourd’hui, cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. Il semble que tout soit remis en ordre au niveau du genou.

 

 

Les murailles de la ville appraissent au loin.

 

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Je pars d’Albarracin avec un grand soleil, les premiers kilomètres sont superbes, cela ressemble un peu aux gorges du Tarn, toute proportion gardée bien sûr ! Je remonte tranquillement le cours de la rivière jusqu’au 1er coup de cul de la journée. Je ne le sais pas encore mais je m’attaque à un col, il n’est pas indiqué sur la carte. Bien que je sois à 1500m d’altitude, il fait bien chaud au soleil et je suis complètement en sueur. La (petite) descente de 3 kilomètres est la bienvenue pour me rafraîchir.

 

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Puis encore une fois, sans le savoir, je m’attaque à un autre col qui me permet d’arriver sur un immense plateau où les possibilités de bivouac sont énormes mais il est encore trop tôt pour s’arrêter.

 

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Je fais bien sûr une petite pause à la source du Tage, où j’espère me retrouver à son embouchure à Lisbonne dans un peu moins de 2 mois. Je ne m’attarde pas trop car le soleil a tout d’un coup disparu pour laisser place à des nuages menaçants.

Bon ça ne pouvait pas durer éternellement, j’ai droit à mes 1ères gouttes en Espagne, mais juste histoire de dire que ça existe aussi ici.

 

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Par contre, après une descente qui a fait chauffer mes jantes, je vois de drôles de nuages noirs. Je m’arrête au prochain village, juste à temps avant que l’orage n’éclate. Cette pause tombe bien puisqu’il est l’heure de déjeuner !

Néanmoins, ça dure un peu et j’hésite avant de repartir, ça tonne toujours dans le coin. Après avoir scruté le ciel pendant 15 minutes, je me lance, le poncho prêt à l’emploi ! Et ça ne loupe pas. En pleine montée du col de Vega, il se met à pleuvoir. Cependant, juste avant d’arriver au col, je vois des cabanes mises à la disposition des gens par le parc national de Cuenca.

 

 

Dans 30 minutes, le déluge.

 

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Heureux d'être au sec !

 

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Je m’abrite d’abord puis voyant le ciel trop noir, je décide de rester ici. C’est tout simplement royal : de l’eau pour me laver, des « lits » en bois et même du bois pour faire du feu !

Je me relaxe !!! Je pensais passer une soirée tranquille mais voilà qu’ont débarqué Mircea et Constantin, 2 roumains qui habitent en Espagne depuis une paire d’années. Ils vadrouillent dans la Serriana de Cuenca pour quelques jours. J’ai donc droit à une soirée roumaine, un mélange de convivialité, de bonne humeur et de gentillesse.

 

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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 15:26

13 - 17 mars

Ujué (espagne) – Tudela – Castejon de Valdejasa – Saragosse – Villar de los navarros (espagne)

283km

 

 

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Les matinées sont plutôt fraîches en Espagne, d’autant qu’il y souffle constamment un vent depuis que je suis dans le pays. Malgré le soleil, toujours présent lui aussi depuis que j’ai passé la frontière, il faut mette le petit coupe-vent.

La route de crête en quittant Ujué est magnifique avant qu’elle ne redescende vers la plaine de l’Ebre.

Le programme de la journée se résume en un mot : les Bardenas Reales. Je n’en parle pas dans cet article car cet endroit mérite à lui seul qu’on lui consacre une pleine page.

J’ai juste une pointe de regret : l’armée espagnole y dispose d’un champ de tir pour avions en plein milieu du parc naturel et les militaires ont eu le bon goût de faire joujou justement aujourd’hui. Il y a donc la partie la plus impressionnante qui n’est pas accessible. Cela me donne l’excuse d’y retourner une prochaine fois !

 

 

Au réveil. Sympa pour commencer la journée.

 

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Adios Ujué.

 

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Les 20 derniers kilomètres de la journée sont assez pénibles, le vent est contre moi et je roule sur une route toute droite assez importante mais je suis en totale sécurité. Sur cette route existe une bande où peuvent rouler les tracteurs, large de 3 mètres environ. Et pour ne rien gâcher, les conducteurs espagnols s’écartent alors qu’ils n’ont pas besoin de la faire.  Jusqu’à aujourd’hui, je donne un 10/10 aux automobilistes !

 

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J’arrive en milieu d’après-midi à Tudela, je visite la vieille ville et me fait tirer les oreilles par un policier municipal en mal d’occupation : « ce n’est pas bien de prendre les sens interdits ! »

La soirée, je la passe avec Beatriz et Ivan. Encore un super moment passé avec des Espagnols, assez patients pour prendre le temps de parler lentement et de corriger mes nombreuses fautes !

 

 

Dans les rues de Tudela.

 

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Humour espagnol.

 

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C’est un peu la grasse matinée ce matin. Ivan est déjà parti au travail, à 7h (qui a dit que les Espagnols étaient des feignasses ?) tandis que Beatriz ne travaille pas aujourd’hui. On en profite pour aller au centre commercial acheter une carte sim pour le téléphone et ensuite préparer le déjeuner.

Par contre il est vrai que la pause déjeuner est très longue de ce côté des Pyrénées. Ivan s’accorde une pause de 2 heures et demie ! Quant à moi je les quitte avec regret dans le milieu de l’après-midi, il ne me reste que 4 heures trente de soleil.

Je prends la direction des Bardenas Reales, pais par une autre route d’accès. Là tout est grandiose. L’impression d’immensité et de liberté est tout simplement incroyable sur cette route. Le regard porte très très loin. Je pourrais me croire dans un coin de Bolivie ou de Pérou sans les nombreux panneaux routiers. Superbe !

 

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Là encore, je zappe sur les Bardenas (c’est pour un autre article). Du haut de la falaise d’où je me trouve, je domine 40 kilomètres de plat … et de champs. Il est déjà 17h quand je quitte la réserve naturelle et je sais d’ores et déjà que je vais monter la tente de nuit. Il me reste plus de 40 km jusqu’au prochain village (pour l’accès à l’eau). Cette fois-ci c’est plutôt ennuyeux. Je roule en plein milieu de cultures intensives, tout espace plat est bon pour l’agriculture. Quelle hérésie dans cette partie de l’Espagne où la température dépasse les 40° pendant plus de 3 mois, quel gaspillage d’eau, c’est incroyable !

 

 

Le regarde porte souvent trèèèès loin.

 

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Le pays où les routes sont (presque) parfaites !

 

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La lumière du jour décline peu à peu et j’aperçois au loin le village de Castejon (tant mieux car je sens qu’il est temps pour le genou de se reposer), qui lui aussi, est entouré de champs mais j’arrive à distinguer une chapelle qui domine le village. C’est sûrement le bon plan pour dormir tranquille !

Jusqu’à présent, j’ai toujours trouvé des fontaines dans les villages. Sur le coup j’ai un peu galéré pour la trouver mais j’ai réussi à remplir ma poche à eau.

Les 500 derniers mètres sont terribles. Le pourcentage de la côté doit dépasser les 15%, je suis sur le petit développement mais c’est dire après 80km. Finalement mon intuition était la bonne, l’endroit est idéal pour dormir. Toilette, montage de la tente, cuisson des pâtes et dodo. Demain il fera jour !

 

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Il faut croire que j’étais fatigué hier car la nuit a été excellente. J’attends que le soleil chauffe un peu la tente avant de m’activer. De toute façon, j’ai le temps, Saragosse n’est pas très loin du village. Le vent continue toujours autant de souffler mais bonne nouvelle, il a eu la bonne idée de ne pas changer de direction. Aujourd’hui je l’ai dans le dos !

Confirmation de mo, sentiment sur la montée pour accéder à la chapelle, il y a des passages à plus de 20%. Normal alors que j’avançais comme si j’étais bourré !

Bon même avec le vent dans le dos, il faut appuyer sur les pédales quand ça monte. C’est marrant, le village où j’ai dormi marque une vraie frontière entre les grandes étendues de champs et la nature, la vraie. Ce matin je rencontre plus de cyclistes que de voitures, c’est presque une constante depuis mon arrivée en Espagne.

 

 

Encore un réveil sympa.

 

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Le village de Castejon et la chapelle où j'ai dormi.

 

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Une fois franchi le col, je vais vivre 20 kilomètres d’extase, grâce au vent. C’est un très long faux-plat descendant mais je tourne entre 40 et 60km/h, sans forcer. Seuls les cyclos qui me lisent peuvent apprécier ! Avancer à une telle allure les doigts dans le nez, c’est incroyable.

 

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A 50km/h, ces grandes lignes droites passent bien.

 

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Arrivé à 15km de Saragosse, la carte m’indiquait un pont pour trouver une petite route tranquille mais il se trouve qu’il n’existe pas. J’ai donc le choix entre faire un détour de 20km ou prendre la route à 2*2 voies. C’est juste à ce moment-là que passe un vttiste.2 minutes plus tard je suis en train de le suivre, jusqu’à la place principale de Saragosse. Un grand merci à Miguel.

Je reste 2 jours dans la ville en compagnie de José-Luis, le temps d’apprécier cette ville, qui au premier abord, pourrait faire fuir l’amateur de belles pierres. Et aussi de reposer le genou, qui va de mieux en mieux.

 

 

Je te suis Miguel !

 

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La sortie de Saragosse mais je m’attendais à une route plus tranquille. Sur la carte, cette route ne mène qu’a des petits villages, cependant le trafic de camions et de voitures est féroce ce matin. C’est au bout de 10 kilomètres que je comprends. En plein désert se trouve une gigantesque zone industrielle, dont la moitié des bâtiments sont vides. Ce n’est qu’une fois « sorti » de la zone que je me retrouve seul sur la route.

Cette partie de l’Aragon est désertique, je me demande comment font les agriculteurs pour faire pousser quelque chose ici. Ah oui, ça doit marcher les produits chimiques.

 

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Comme très souvent depuis mon arrivée en Espagne, ça montre très doucement très longtemps, un interminable faux-plat à 1-2% sur plus de 30 kilomètres. Les paysages changent peu à peu, je passe du désert à la plantation d’arbres fruitiers sur des kilomètres. Les paysages sont toujours aussi grandioses, c’est fou ce qu’on peut voit loin ici.

 

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Je pense qu’aujourd’hui est la journée la plus chaude, il fait 25° à l’ombre et en début d’après-midi je commence à souffrir de la chaleur. Au bout de 80 kilomètres, je m’arrête dans un petit village où le temps semble s’être arrêté mais grâce à la vente ambulante de fruits et légumes, les villageois sortent de chez eux.

 

Des champs, des arbres, des champs, des arbres ...

 

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1€ le kilo d’orange, pour le même pris, j’ai droit à 2kg plus des pommes. Ah oui, ça facilite de pouvoir parler dans la langue domestique. Quant à moi, je ne reprends pas la route, un petit parc se trouve au-dessus du village, idéal pour dormir tranquillement. Des journées comme celle-là, j’en redemande !

 

L'art mudejar dans toute sa splendeur.

 

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 17:15

10 mars  - 12 mars

Elizondo (espagne) – Arraitz – Pamplona - Ujué (espagne)

133Km

 

 

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J’avais une petite crainte au réveil mais finalement je n’ai pas de douleur au genou. J’ai juste le temps de dire un revoir à Joseba avant qu’il ne parte au travail à 7h30. Qui a dit que les Espagnols commençaient la journée tard ?

Il m’a conseillé une petite route bien sympa qui passe par un col à près de 1000m mais je reste sur mon idée première, passer sur l’ancienne route nationale entre San Sébastien et Pampelune. C’est plus court en kilomètres et ça monte moins haut. J’évite les efforts « inutiles » pour cette reprise.

 

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Ma façon de voyager a changé depuis le retour du soleil. Je profite de chaque occasion pour m’arrêter plus longuement et même discuter avec les gens. Ça me permet de pratiquer mon espagnol balbutiant. Ils font vraiment l’effort de parler lentement pour que je comprenne. Ma première impression concernant les Espagnols est très positive, j’attends de voir par la suite.

 

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Bien que la pente moyenne du col de Belate soit douce, je continue de mouliner sur le petit plateau afin d’éviter de trop solliciter le genou. Je ne tiens pas à faire une rechute. Tout comme hier, je cherche l’ombre sur la route, roulant parfois à gauche sur la route délaissée par les voitures. Ma peau est déjà en train de cramer, le soleil est trop fort pour ma peau Blanche qui prend enfin l’air.

 

 

La nouvelle route passe en-dessous, par un tunnel.

 

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Au col, il y a des possibilités de balade mais ce n’est pas encore le moment. Je me laisse aller dans la descente, arrivant tranquillement dans le minuscule village d’Arraitz. Lorenzo, mon hôte Warmshower, n’est pas là de la journée, sa femme si. Elle ne parle que la langue de Cervantès et n’a pas trop le temps  cet après-midi pour passer du temps avec moi. Du coup je me retrouve chez le voisin, Pedro, pompier au repos aujourd’hui. La sieste est la bienvenue malgré le peu de kilomètres parcourus aujourd’hui, il faut bien se mettre au rythme local.

 

 

Les frontons (ici à Arraitz) sont différents côté espagnol.

 

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Et j’ai bien fait de la faire sieste, puisque Lorenzo ne rentre que vers 20h, nous mangeons à 21h00. Ca par contre, je vais avoir plus de mal à m’habituer.

C’est incroyable les progrès que j’ai fait en 2 jours. Bien sûr le dictionnaire m’est d’un grand secours mais j’arrive à bien me faire comprendre même si je dois avoir un accent terrible.

 

Au lit à 2h00 du matin, merci la sieste !!

 

 

Un potiok, le cheval basque.

 

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J’ai encore prévu de faire une petite étape en me rendant à Pampelune, qui n’est distante que de 30 kilomètres.

Le contact étant très bien passé avec Lorenzo, je reste jusqu’à midi. Il m’a conseillé un itinéraire mais je reste sans effort le long d’une rivière mais je reste sur mon idée première, passer par col.

Cette fois-ci je mets la crème solaire avant de partir, pas envie de prendre coup de soleil sur coup de soleil. Le fond de l’air est frais mais je me retrouve vite à suer dans la moindre petite montée.

 

 

Lorenzo s'essaie à ma monture.

 

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Il y a 10 ans jour pour jours, les attentats de Madrid.

 

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Le passage du (petit) col marque une frontière assez nette au niveau du paysage. Le vert éclatant disparait, c’est beaucoup plus sec.

Dans les faubourgs de Pampelune, le trafic s’intensifie un peu mais mon arrivée dans la ville se fait en douceur grâce aux nombreuses pistes cyclables. Ma première impression est bizarre, tout est neuf ou presque. Merci l’Europe !

 

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Neufs mais vides.

 

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Je retrouve avec un grand plaisir Giulia, une jeune étudiante allemande qui m’avait hébergé chez ses parents il y a pratiquement 2 ans jours pour jours (aujourd’hui le 11 mars, il y a 2 ans, le 10 !) C’est marrant parfois les coïncidences quand on voyage !

 

Du coup ma progression en espagnol s’arrête nette, place à l’allemand. Ah oui, c’est quand même un atout de parler plusieurs langues !!

 

 

Un festin ...

 

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Je décolle de Pampelune à 10h, il fait toujours aussi beau mais quand même un peu frais avec le petit vent habituel. Je voulais sortir de la ville par une petite route, finalement je me retrouve sur une route nationale. Pas grave, j’ai de l’espace et il n’y a pas tant de trafic.

Ce qui est assez remarquable ici, c’est que les grandes nationales ont été doublées par des autoroutes. Du coup il est possible de rouler tranquille sur un billard. C’est ce que je fais pendant une Trentaine de kilomètres, un très long faux-plat qui mène à un col. Tout cela est excellent pour le genou, j’avance sans effort, si ce n’est le vent de face tout de même gênant.

 

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Grands espaces ....

 

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Ouais maintenant je suis bien en Espagne, plus j’avance et plus les paysages deviennent arides. Mais en même temps, on voit très loin ; ici on a un sentiment d’espace et de liberté incroyable sur le vélo. Si cela continue de la sorte, je sens que je vais m’y plaire.

Le seul point négatif est le soleil. Je suis dans le nord du pays, je ne suis pas encore à la mi-mars que je dois me tartiner de crème solaire pour ne pas cramer. Ça promet pour les prochains mois. Le budget va exploser !

 

 

Pause déjeuner dans un village fantôme.

 

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L’Espagne a l’air de prendre soin des voyageurs à vélo, les cols ne sont pas très difficiles pour l’instant et surtout j’ai une paix royale sur la route. Je rencontre plus de cyclistes que de voitures, c’est dire. Et les voitures qui me doublent prennent vraiment large. Je n’ai pas le souvenir d’un sentiment de sécurité aussi grand, même en Finlande !

 

Je pense que j’aurais pu rouler près de 100km aujourd’hui mais je suis toujours en convalescence, c’est donc dans le village d’Ujué que je trouve mon bonheur pour mon 1er bivouac espagnol. Le coin a l’air tranquille même si je suis bien visible depuis le village. Par contre, comme d’habitude les chiens aboient. Quels que soient les pays, c’est une constante !

 

 

Et voilà Ujué, sympa pour y dormir la nuit ?

 

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 18:29

09 mars

Bayonne (france) – Elizondo (espagne) 

56km

 

 

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Ca y est, le grand jour est arrivé. Après presque 2 semaines de repos complet à Pau et à Bayonne à cause de l’inflammation du genou gauche, je me sens d’attaque. Mais c’est difficile de quitter Jean-Marc après tous les bons moments partagés.

Le soleil s’est durablement installé depuis 3 jours et les prochains s’annoncent radieux. J’ai des fourmis dans les jambes, néanmoins, je décide de la jouer cool en quittant Bayonne par le voie verte le long de la Nive, je ne tiens pas à trop solliciter le genou.

 

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Les choses sérieuses commencent après une quinzaine de kilomètres. Dès que la route monter, je me mets tout de suite sur le petit plateau. Je n’avance pas très vite mais ce n’est pas grave, cela me donne plus de temps pour admirer les superbes paysages du pays basque.

 

 

La Rhune à pied, ce sera pour une autre fois.

 

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Humour basque !

 

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Je fais 2 petites visites éclairs des villages d’Espelette et d’Ainhoa où j’y trouve un certain calme car sur la route, c’est une colonne de voitures, bien que je me trouve sur une petite route. La raison ? A la frontière se trouvent des ventas, des sortes de supermarché où les produits sont détaxés. Je vois pratiquement défiler tous les départements français sur les plaques minéralogiques.

 

 

Que serait Espellette sans ses piments ?

 

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Le fronton d'Ainhoa.

 

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Ce n'est pas ce que j'ai vu de plus beau aujourd'hui ...

 

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Mon passage à la frontière est un peu gâché par tout ce va-et-vient qui me casse les oreilles. Mais à peine ai-je fait 1 kilomètre que je me retrouve enfin seul. Oui, les Français avides de consommation moins chère ne vont pas plus loin, par exemple pour aller faire une petite balade dans la nature, qui est magnifique ici.

 

 

Que c'est vert ici.

 

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Quant à moi, je commence sérieusement à tirer la langue, il fait trop chaud, déjà ! Je cherche le moindre con d’ombre sur la route mais j’arrive quand même totalement en sueur au col, j’ai un besoin urgent d’une pause. Et c’est à ce moment-là que j’ai mon premier contact avec la faune locale. Un jeune couple vient vers moi et commence à discuter. Avec mes 2-3 mots d’espagnol, j’arrive tout de même à me faire comprendre (merci aussi à l’italien) et surtout j’arrive à les comprendre. Il y a de l’espoir pour les prochains mois !

Dans la descente, je me couvre les genoux, j’ai retenu la leçon. Je m’arrête souvent pour prendre des photos, aujourd’hui, c’est une reprise magnifique. Même le genou semble tenir le coup.

 

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J’arrive à Elizondo en fin d’après-midi et je reçois un accueil merveilleux de la part de Joseba. Comme au col je fais l’effort de parler espagnol et surtout je lui demande à ce qu’il me parle dans sa langue, doucement. Bon j’avoue, au bout de 3 heures, mon cerveau démissionne et je suis trop fatigué, je me remets au français.

Pour ma 1ère soirée en terre espagnole, j’ai bien sûr droit à la tortilla con las patatas, mais avec du cidre car il faut savoir que dans cette partie de l’Espagne, on produit beaucoup de cidre. Et oui, la Normandie n’a pas le monopole du cidre !

 

 

Elizondo.

 

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Waouh, quelle journée !

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 15:06

24 février - 03 mars

Villenave d’Ornon (france) – Saint Jean de Mont – Pau – Bayonne (France)

207Km

 

 

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Je préfère profiter du soleil aujourd’hui car les prochains jours sont annoncés plutôt humides.

Il y a 3 jours, j’étais sur le causse de Limogne au milieu des chênes verts, hier en plein dans les vignes. En quittant Bordeaux pour aller vers l’Espagne, je ne peux pas échapper à la forêt des Landes. Encore une preuve que la France est un pays magnifique : une journée = un paysage différent.

Le moral est au beau fixe, il fait beau et ça ressemble plus à une journée de printemps en cette fin février. Après mon passage de 2 mois et demi en Finlande en 2012, je suis blindé, je peux survivre à 120km de pins et de lignes droites pas tout à fait plates en fait, ce sont souvent des faux-plats !

Dans des journées comme celle-là où le paysage ne change pas, j’essaie de me distraire par tous les moyens. Par exemple compter le nombre de chenilles sur la route qui sont à la queue-leu-leu, le nombre de voitures qui me dépassent, les kilomètres restant à parcourir. Tout est bon pour passer le temps !

Une chose me surprend dans cette forêt, ce sont la taille et le nombre de villages passés. Il y en a un environ tous les 10 kilomètres, à part 2-3 commerces, il n’y rien du tout. Je me demande bien où travaillent les gens. Si on veut être tranquille, rien de mieux que d’acheter une maison avec un grand terrain, ce n’est pas la place qui manque ici !

C’est en arrivant à Mont de Marsan que je vois un peu d’animation … dans le ciel. Les avions militaires s’amusent à jouer à la guerre au-dessus de la forêt. J’ai d’ailleurs assisté au décollage de l’un d’entre eux, à s’en crever les tympans. J’ai rarement entendu un bruit aussi démesuré. Pauvres riverains …

Malgré le vent contraire, la journée a été facile, ce sera certainement une autre paire de manche demain.

 

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Maison landaise typique, vaste et sans étage.

 

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L'art est dans les rues de Mont de Marsan.

 

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Des oies sur le chemin du nord déjà ?

 

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Assez peu survivent aux passages des voitures.

 

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Benoît m’a dit en partant ce matin : « T’inquiète pas, pour aller à Pau, c’est plat »

Mouais et bien je ne sais pas par où il passe le Benoît mais c’est tout sauf plat. La ville de Mont de Marsan marque une vraie limite géographique : au nord du plat et de la forêt et au sud des descentes et des montées qui font mal aux pattes.

Il ne faut pas oublier que le Gers est limitrophe des Landes et des Pyrénées Atlantiques, et le Gers est un département les plus difficiles à vélo en France que j’ai eu à traverser, dans le sens transversal est-ouest.

C’est très simple ici : à chaque passage de rivière, la route perd beaucoup de dénivelé en peu de mètres, les vitesses atteintes dépassent les 60 kilomètres à l’heure. Et tout d’un coup, je me retrouve à 6 kilomètres à l’heure le temps d’une montée. C’est épuisant, physiquement et moralement.

Au bout de 50 bornes, je suis déjà rincé ! Mais j’ai un remède efficace : Mohandas est venu à ma rencontre depuis Pau et il m’assure qu’à part un faux-plat, cela ne fait que descendre vers la capitale du Béarn. Il a raison dans l’ensemble sauf que nous n’avons pas la même notion du faux-plat. Pour moi, c’est au maximum 4% tandis que pour Mohandas, ça va jusqu’à 9-10% !!

Pratiquement depuis le début de la journée, j’ai les Pyrénées en face de moi, assez peu enneigées. L’hiver a aussi été doux dans le massif apparemment.

Mais à mes yeux, la chaîne de montagnes représente la fin de mon petit périple hivernal en France. Il est bientôt temps de les franchir pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté.

 

 

Les arènes de Larrivière.

 

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En face, c'est du 12-13%. Ca me fatigue !

 

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Le pic du midi d'Ossau est sur la droite.

 

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Oui, oui c'est là-bas l'Espagne.

 

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Les paras s'amusent.

 

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Saragosse est en vue !

 

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Tiens Mohandas, toi qui veut voir des femmes dans mes articles ...  

 

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Mohandas m'a donné l'occasion de rester chez lui quelques jours, histoire de reposer mon genou mais surtout pour découvrir le carnaval béarnais. Oui, on sait faire la fête dans le Béarn, entre 2 averses de pluie !! J'ai quand même le regret de ne pas avoir pu participer pour danser  

A ce propos, vous allez en manger du carnaval les prochains jours  

 

 

Mohandas, un homme avec un coeur énorme, aux petits soins avec moi.

 

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Je ne verrai pas la fin du carnaval à Pau, je manque donc l’exécution de Sent Pançard.

Mon ami Jean-Marc est de passage à Pau avec sa voiture, je prends donc la direction du pays basque en sa compagnie. Je sais, c’est un peu la honte de sauter un jour de vélo mais on va dire que j’ai une bonne excuse : je suis en face de repos. Mon genou a besoin de se refaire une santé, ça fait déjà 4 jours que je ne bouge pratiquement pas et ce n’est pas encore le moment de rouler.

Je n’en tire aucune gloire bien sûr mais bon je fais avec. Cela fait partie aussi du voyage.

 

Parc contre, je ne sais pas si j’ai gagné au change ! Pau et Bayonne, même combat. Vent et pluie, pour ne pas changer !! Ah oui c’est sûr que c’est vert dans le coin.

Et c’est comment en Espagne ??

 

 

Passage de témoin, du camion à la voiture    Merci Jean-Marc et Mohandas

 

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Finalement, tout est rentré dans la 206 3 portes !!

 

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Facile à 130km/h, je rigole. Je m'en fous de la pluie et du vent.

 

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Humm, des sucreries de Lettonie m'attendaient à Bayonne  

 

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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 15:15

20 - 23 février

Albi (france) – Le mas de Puëch – Luzech – Miramont de Guyenne – Villenave d’Ornon (France)

339Km

 

 

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Je sais qu’aujourd’hui j’attaque ma dernière grosse journée physiquement. Je remonte dans l’Aveyron, qui n’est pas un département spécialement plat.

Dès la sortie d’Albi, ça monte et une douleur au genou gauche apparait. Hier dans une petite descente je ne me suis pas couvert les genoux et après la pause déjeuner j’ai ressenti une gêne.

J’essaie de mouliner au maximum pour ne pas forcer, d’autant plus qu’aujourd’hui, j’ai beaucoup de mal à enchainer les montées. La petite soupe d’hier et le petit déjeuner léger de ce matin sont bien peu de calories apportées par rapport aux efforts fournis aujourd’hui.

Oui c’est dur, j’ai du mal à apprécier les paysages du Tarn et de l’Aveyron, je suis sans cesse en train de regarder la carte pour deviner les prochaines montées. C’est très simple, dès que la route traverse un cours d’eau, j’ai droit à une belle descente puis à une belle montée.

Je grimace, je grimace, je me résous finalement à faire une pause « sucres rapides », je sens que je suis en manque de glucides.

Les 10 derniers kilomètres, je préfère les effectuer sur la grande route, un peu plus plate mais même sur le plat, je n’avance plus.

J’arrive à bout de force en tout début d’après-midi chez Elodie et ses parents, après seulement 60km ! Une bonne douche, un bon repas de pâtes et une petite sieste me remettent d’aplomb pour visiter le village de Najac. Le soir, j’ai droit à un repas aveyronnais, idéal pour me requinquer après cette journée très éprouvante, digne d’une grosse étape de montagne !

 

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La vallée du Viaur : descendre et remonter.

 

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J'ai un besoin urgent de sucres rapides pour terminer l'étape !!

 

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Que la nuit a été bonne, j’avais besoin de ce repos. Ce matin je ne suis pas trop pressé, le temps est un peu pourri mais je m’attendais à pire. Il tombe quelques averses, à la place de la pluie annoncée.

Le début est idéal, ça commence par une belle descente de 6 kilomètres jusqu’aux portes de Villefranche, avant de grimper doucement sur le causse de Limogne.

Je m’attendais à passer une journée plus facile qu’hier, elle l’est mais c’est moins plat que ce que je pensais. J’avance encore à un rythme très lent, je n’ai pas grand-chose dans les jambes depuis avant-hier.

Le ciel est plutôt clément mais j’essuie quand même deux belles averses, assez brèves mais intenses ! Ce n’est pas un souci, le vent et le soleil, intermittent lui, me permettent de sécher rapidement.

Les quinze derniers kilomètres en cahors et Luzech sont très difficiles, la douleur au genou est de plus en plus forte, je sers les dents. Ce n’est pas agréable de rouler ainsi.

Je reçois encore une fois un superbe accueil cyclo. Cette fois-ci, c’est une famille avec 2 enfants en bas-âge. Valérie et Christophe reviennent tout juste d’un périple de 2 mois et demi en Nouvelle-Zélande et en Thaïlande. Comme quoi, quand on veut, on peut !

J’espère continuer à rouler demain, je verrai si la douleur est supportable au réveil.

 

 

Sur le causse de Limogne, le chêne vert est l'arbre roi.


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Cahors sous le soleil.

 

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Dans la vallée du Lot.

 

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Arrivée à Luzech, les nuages menacent.

 

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Le beau temps semble être revenu ce matin, le genou plie sans grande douleur, je décide de continuer et je verrai ce soir.

J’ai changé l’itinéraire que j’avais prévu pour prendre des routes un peu plus importantes et surement moins de dénivelé. Il faut savoir faire des choix, je serai juste un peu moins tranquille sur la route.

La vallée du Lot a quand même une autre allure quand le soleil brille. Les gens du coin sont fiers du vin de Cahors. Un peu partout, je vois des bouteilles de la taille de 2 hommes à l’entrée/sortie des villages. Ce n’est pas le vin que je préfère mais chacun ses goût !

Les paysages changent radicalement dès que j’entre dans le département du Lot et Garonne. C’est le retour des champs et des arbres fruitiers, dont certainement les fameux pruneaux !!

J’ai quand même du mal à profiter de la journée, mon attention se porte sur mon genou, très douloureux jusqu’au milieu de l’étape et beaucoup moins ensuite. La douleur se réveille pour les 5 derniers kilomètres, il était temps que j’arrive !

Arrivé relativement tôt chez Thierry, je fais l’impasse sur la visite de la ville pour bouger le moins possible. Le genou est quand même un peu gonflé mais ça devrait être bon pour aller à Bordeaux demain. 

 

 

Albas, dans la vallée du Lot.

 

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La bastide de Montlanquin, pause déjeuner.

 

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Des nuages encore menaçants.

 

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C’est bon signe quand je sors ce matin : le vent souffle dans le bon sens et le genou arrive à plier plus ou moins bien, par contre le temps est maussade alors que la météo annonçait du grand bleu. « T’inquiète pas » me dit Thierry, dans 10 kilomètres,  le brouillard va se lever ! Il ne se lèvera qu’en tout début d’après-midi en fait !

Aujourd’hui je choisis encore des routes faciles plates pour ménager autant que possible le genou. C’est dimanche matin, il n’y a pas foule sur la route, je peux me permettre une route plus importante.

Le Lot et Garonne est définitivement un département de cultures. Dès que j’entre en Gironde, ce sont les vignes que je vois à perte de vue. L’appellation « Bordeaux » est bien vaste, je suis à 40 kilomètres de la ville.

Je me perds un peu sur les petites routes de Gironde à chercher mon chemin, je finis finalement par rattraper les bords de la Garonne pour profiter du vent dans le dos et arriver tôt chez Laurent, un cyclo qui m’avait déjà accueilli en octobre 2009.

Il a la très bonne idée d’avoir des poches froides dans le congélateur pour les mettre sur le genou et ainsi essayer de réduire l’œdème.

 Je me repose en écoutant des récits et en regardant ses photos de Bolivie, riches d’enseignements pour moi. Et oui je suis un petit joueur, je n’ai jamais franchi les frontières de l’Europe ! J’ai moins de choses à raconter en 2 ans que Laurent en a eu en 2 mois en Bolivie !!! Facile l’Europe …

 

 

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Les vignes, les châteaux ...

 

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Merci Laurent !!

 

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 15:43

17 - 19 février

Montpellier (france) – Liausson – La Salvetat sur Agoux – Albi (France)

260Km

 

 

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C’est marrant, à chaque fois que je m’arrête 2 jours ou plus au même endroit, j’ai un temps pourri et le jour où je repars, il fait un bon soleil. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle !

La sortie de Montpellier se fait tranquillement, s’ensuit une longue montée sur un causse où je roule sur l’ancienne route nationale 109. Pas de trafic, l’autoroute gratuite à côté absorbe le trafic.

J’arrive rapidement à Clermont l’Hérault où je vais me renseigner sur les attractions naturelles du coin. Il y a 2 incontournable : le cirque de Mourèze et le lac du Salagou.

Chose n’est pas coutume, je fais un peu de tourisme, ça ne fait pas de mal, il faut profiter du beau temps.

J’accuse un peu le coup sur les derniers kilomètres autour du lac de Salagou, je trouve aisément un coin pour dormir dans la tente. Il semble que les camping caristes se donnent rendez-vous ici l’hiver, j’en vois pas mal stationner tout autour du lac.

Je suis seul au monde ou presque, je peux dormir sereinement !

 

 

C'est sec ici.

 

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Le lac du Salagou est proche.

 

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Sympa le bivouac, non ?

 

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Il fait incroyablement doux au réveil, ceci est dû à l’épaisse couche nuageuse qui est venue durant la nuit. Je prends la direction de l’ouest, direction la montagne noire.

Rapidement il comment à tomber une légère bruine, assez pour enfiler le poncho et dégouliner de sueur rapidement dans la montée d’un petit col. La descente me permet de sécher rapidement mais à la vue d’une autre montée en quittant la vallée de l’Orb, je tombe le poncho pour remettre le t-shirt. Il sera légèrement mouillé mais la propriété magique de la laine mérino fait que je suis au sec et surtout que j’ai chaud.

La grosse difficulté de la journée consiste à passer un col à 800m. Les premières pentes sont assez difficiles, je ne m’y attendais pas du tout. Et plus je monte, moins je vois. Le brouillard reste scotché sur les hauteurs si bien que je ne vois pas grand-chose. Dommage. Comme par enchantement, au col, le brouillard se dissipe une fois que je suis sur l’autre versant. Les paysages ont aussi changé, les vignes ont cédé la place aux pâturages et les arbres ne sont plus les mêmes non plus.

 

Après la pause déjeuner à Murat, il ne me reste que moins de 25km pour me rendre à La Salvetat. Une broutille ai-je pensé. Que nenni. Les route qui suit les rivages du lac de Laouzas est tout sauf plate. J’ai la sensation d’avoir tout donné ce matin, là j’ai vraiment du mal à chaque petit côte. Tant bien que mal, j’arrive à La Salvetat, bien fatigué !

 

Je suis accueilli par Alain et sa femme Nadine. Alain voyage avec un vélo à assistance électrique qui l’aide à monter les côtes et surtout soulager son genou. Moi je trouve ça bien. Il a remisé au garage sa moto. Et un pollueur de moins, bravo !!

 

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Admirons les belles falaises d'Orque !!

 

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C'en est fini de la végétation méditérranéenne.

 

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Je repars bien revigorer de la Salvetat, Alain et Nadine ont pris soin de moi car ils savent très bien ce qui m’attend aujourd’hui sur la route d’Albi : de gros efforts à fournir.

Ils ne se sont pas trompés, dès les premiers kilomètres, la route qui suit le lac est tout sauf plate, comme hier. C’est bien pour se mettre en condition. Ça descend pour aller à Brassac m’ont-ils dit. Mouais, ça descend les 5 derniers kilomètres seulement. J’essaie de faire moins d’effort dans les montées, je ne tiens pas à connaitre une fin d’étape difficile comme hier.

Je contourne la très belle région du Sidorbe et ses rochers granitiques farfelus pour remonter sur un plateau dans une montée franche de 5km.

Je pensais avoir fait le plus dur mais c’est oublier qu’en prenant les petites routes, il y a souvent des surprises. Aujourd’hui, j’ai oublié ce que pouvait être le plat. Un peu comme en Bretagne, la route plonge à chaque passage de cours d’eau pour remonter de plus belle, et ce, jusqu’aux portes de la ville d’Albi !

Comme hier j’arrive bien fatigué mais je m’octroie une petite visite de la ville et de sa magnifique cathédrale.

Malgré le temps gris et de temps en temps humide, j'ai encore eu beaucoup de plaisir sur le vélo. Elle est quand même belle la France.

 

Et dire que ça va recommencer demain. Vivement les Landes !!!

 

 

Le chapeau du gendarme. Qu'en dites-vous ?

 

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Je crois deviner une voie verte sur le viaduc.

 

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Toute la journée comme cela.

 

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