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Mon Aventure

19 août 2014 2 19 /08 /août /2014 17:47

18 - 19 août

Arraitz (Espagne) – Izalzu – Novés (espagne)

195 km

 

 

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J’aurais peut-être dû partir hier d’Arraitz alors qu’il faisait un temps magnifique. Aujourd’hui le temps est plutôt ensoleillé mais je sais qu’en fin de journée va éclater un gros orage.

C’est donc parti pour les cols et surtout, je l’espère, des magnifiques paysages. En Navarre, le choix des routes est assez restreint dans les Pyrénées pour aller d’ouest en est, je n’ai pas d’autre choix que d’emprunter sur un tronçon la route du col de Roncevaux avec un trafic assez important de voitures et de camions mais aussi de « cyclo-pèlerins », partis je pense pour la plupart de St Jean Pied de Port. Rien qu’à voir leur chargement, je devine qu’aucun ne dort dans la tente, préférant sans doute le confort, relatif, des auberges.

 

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Dès que je peux, je quitte ce grand axe pour passer le 4è et dernier col de la journée. Je ne me plains pas pour cette entame, les cols sont relativement courts et ne dépassent pas les 1000 mètres d’altitude, excellent pour se mettre en condition ! Sinon rien à signaler au niveau des paysages, on va dire que c’est « sans plus ». Demain sera plus beau, à coup sûr. Les salo… de taons ont profité de ma lenteur dans les cols pour me piquer dans les dos et sur les épaules. C’est que leurs piqûres font mal ! Là encore j’espère que demain sera meilleur !

 

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En attendant, les gros nuages noirs ont commencé à se rapprocher de moi en fin d’après-midi, il était donc temps de se mettre à l’abri dans la tente. Un champ à l’entrée d’un village fait l’affaire. Le temps de monter mon toit et de me laver que le tonnerre commençait déjà à gronder. Ouf ! J’ai fait tout ce que j’avais affaire avant que les premières grosses gouttes ne tombent Et confirmation, maintenant, je suis emm… par la tente qui fuit au niveau de 2 coutures. J’ai besoin de les réimperméabiliser, je verrai ça en septembre, en attendant que le matos arrive de Paris !

 

 

Sympa finalement ce petit village, où je vais passer la nuit.

 

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Et après l’orage, j’ai eu droit à une visite courtoise de la guardia civil. En Navarre, la camping libre est interdit, il aurait fallu attendre la tombée de la nuit pour planter la tente. Sympas, ils m’indiquent une air libre de camping, le hic, c’est qu’elle se trouve à 20 kilomètres, ça va encore, mais il y a un col à passer. Là je n’ai plus les jambes ! Je remballe donc tout le matos et fait 4 kilomètres jusqu’au prochain village. Le porche de l’église est gigantesque, j’attends donc la tombée de la nuit pour m’installer. C’est encore mieux que le champ, demain au réveil, la tente sera sèche !

 

 

Le lendemain matin !

 

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Que la nuit a été calme et bonne ! En quittant le village, j’attaque par un col quand tout d’un coup, j’entends un grand ppsscchiiiiitttt. La roue arrière est crevée. A peine 10 jours que j’ai le nouveau pneu qu’il est déjà à plat. Pas de chance quand même, le bout de verre est gros mais je suis sûr qu’avec un marathon, je n’aurais pas crevé.

 

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Un des nombreux ponts romains.

 

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La journée ressemble comme 2 gouttes d’eau à celle d’hier, à savoir 4 cols au programme. La différence est que je commence à prendre d’altitude et que les cols sont un peu plus éprouvants mais pour l’instant ils se montent plutôt bien. Les paysages sont un peu plus beaux mais ce n’est pas encore la haute montagne, je l’attends avec impatience elle.

 

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La journée a été longue sur le vélo et je décide de m’arrêter 10 kilomètres avant la grande ville. De la route, j’avais repéré le coin : un petit village avec un cimetière à son extrémité et semble-t-il assez d’herbe pour y mettre la tente. Mais finalement je n’aurai pas besoin de me planquer puisqu’un un habitant vient me voir pour discuter et me dit que je peux dormir sur l’aire de jeu attenante au cimetière sans aucun souci. Ah ça change d’hier !! Par contre je ne fais pas long feu, c’est que ça fatigue les Pyrénées !

 

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A l'approche de Jaca.

 

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17 août 2014 7 17 /08 /août /2014 15:59

Me voilà enfin aux pieds des Pyrénées, prêt à en découdre avec les cols aragonais et catalans, alors que les soirées deviennent fraîches.

 

 

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Là on se rend mieux compte de ce qui m'attend !

 

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A l'image, j'ai pris le soin de reprendre du poil de la bête, quand même !

 

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 15:32

12 - 13 août

Leza (Espagne) – Iturmendi – Arraitz (espagne)

179 km

 

 

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J’ai toujours le chic pour prendre les petites routes qui fatiguent plutôt que de rouler tranquillement sur une route plate mais ces petites routes offrent souvent la tranquillité et des beaux paysages ? J’ai repris un peu d’altitude pour dominer la plaine de la Roja où les propriétaires de bodegas rivalisent d’ingéniosité pour attirer les clients et ainsi vendre leur vin.

 

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Un ciel envoûtant ce matin.

 

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La Roja, c’est beau mais je suis venu dans le coin pour faire un peu de montagne suite à ma grosse déception d’il y a quelques jours. Direction donc un col, mais sans y passer, pour suivre une route de crête sur quelques kilomètres avant de descendre vers l’autre versant où m’attendent plus de 30 kilomètres en roue libre ou presque. Que c’est agréable d’avancer sans donner de coups de pédale.

 

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Les paysages ont complètement changé, place aux champs mais nul ennui sur le vélo où ces grands espaces donnent un sentiment de liberté. Le gros morceau de la journée est un col à 900 mètres d’altitude, après bien entendu la pause-sieste de l’après-midi. Il faut en profiter, en hiver point de sieste dehors après le déjeuner !

 

 

Je ne le sais pas mais cette route ne mène nulle part, sauf au village, contrairement à ce qu'indique la carte ...

 

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... mais Pablo me montre le chemin avec son tracteur pour continuer !

 

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En fait je vais faire une boucle sur 2 jours, je suis les conseils du guide, parait-il que les 2 prochains cols sont beaux. Ça commence donc par une vallée, normal, de tout ce qu’il y a de plus ordinaire et puis ensuite c’est la montée, sur environ 8 kilomètres. Mouais j’en ai connais des plus impressionnantes. Arrivé au col, je suis un peu déçu mais en fait le plus beau est à venir. Je me trouve sur un plateau où les vaches, moutons, chevaux et ânes font un concours de clochettes, tout en profitant des pâturages.

En voilà un endroit qui est chouette mais le revers de la médaille est qu’il attire beaucoup de monde. Tous les  500 mètres se trouvent un parking, les Espagnols ont pris leurs chaises pliantes et la glacière pour y passer la journée. Ça m’aurait bien plu de dormir là-haut mais je crois que je serai plus tranquille en perdant de l’altitude.

 

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Celle-là, qu'est-ce que j'aurais aimé la monter, plutôt que de la descendre.

 

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Je trouve sans souci un champ fraîchement coupé pour y passer la nuit dans un petit village qui commence à ressembler à ces villages typiques de la Navarre, côté basque. J’ai fait une grosse journée de vélo mais je suis encore frais. Il faut savoir ne pas se montrer trop gourmand, demain il y a du col au programme !

 

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Ramassage de poubelles. Chaque maison a son petit conteneur.

 

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Au programme de la nuit il y a encore de la très grosse pluie qui m’a réveillée et empêchée de dormir. Et au réveil ce n’est guère mieux, le vent a assez soufflé pour que la tente soit presque sèche mais au moment de plier bagage, voilà qu’il tombe une averse. Oh une toute petite, avec un coup de serviette, la tente est à nouveau sèche 5 minutes plus tard. Seulement bis repetita avec la pluie, et ceci pratiquement toute la matinée. Que faire, rester une bonne fois pour toute dans la tente ou bien partir. J’opte pour la 2è solution mais je ne vais pas très loin, peut-être 500 mètres après le campement, le temps de me trouver un abri et d’attendre une bonne demi-heure. Oui je crois qu’aujourd’hui, cela ne va pas être de la tarte, surtout quand je regarde vers la montagne, où c’est complètement bouché.

 

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Je m’accorde une petite marge, aidé par les arrêts-abri d’autobus pour me protéger des averses. Mais une fois au carrefour, où je dois tourner vers la droite, vers le col, je décide de continuer tout droit et de me rendre directement à Arraitz chez Lorenzo avec un jour d’avance. En ce moment je suis plutôt malheureux avec le temps en montagne. J’espère que ça va s’arrêter là et que je pourrai profiter des Pyrénées !

 

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Le temps maussade n’altère pas la beauté des paysages et petit à petit je retrouve les paysages de Navarre que j’avais tant aimés lors de mes 2 premiers jours en Espagne. C’est vert, gentiment vallonné et les villages « ont  de la gueule » ou plutôt du caractère !

C’est donc en fin d’après-midi que je retrouve avec un grand plaisir Lorenzo et Ima, ainsi que leur voisin Pedro. Ils m'avaient accueillis il y a 5 mois presque jour pour jour et le contact était vraiment très bien passé entre nous.

Pour le coup je tombe bien car à partir de demain commencent les festivités du village, qui vont s’étirer sur 4 jours, sûrement l’occasion de vivre une belle expérience.

 

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La croix basque, que j'ai plus vue en Navarre qu'au pays basque, l'explication dans un autre article ...

 

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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 15:16

10 - 11 août

Ilsares (Espagne) – Respaldiza – Leza  (espagne)

164 km

 

 

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Je suis parti avec la pêche ce matin, le soleil est de retour mais je déchante assez rapidement. La côte atlantique, de la frontière du Portugal à la frontière française, elle joue au yo-yo, et j’en ai tout simplement marre de ce schéma « montée, forêt d’eucalyptus, descente, plage ou fleuve, montée, etc … ». Faire du dénivelé pour rien ne m’amuse plus.

 

 

Beau réveil ce matin. 

 

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Contemplatif ...

 

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Il n'y a plus qu'à ramener ses pions.

 

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C’est en passant la « frontière » du pays basque que je prends une pause pour regarder attentivement la carte. Initialement je voulais aller jusqu’à San Sébastien et de là attaquer les Pyrénées. Seulement je n’ai pas envie de traverser Bilbao, une pourriture de ville pour les vélos, mais surtout, je veux respirer, voir autre chose. La décision est radicale, je tourne le dos à la côte définitivement pour me diriger vers Vitoria, la prochaine grande ville et la promesse de trouver 2 nouvelles béquilles.

 

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Et dire qu'ils ne prennent pas le temps de regarder le paysages ! Les pauvres.

 

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Je fais du dénivelé mais là au moins, les paysages changent au fur et à mesure que je prends de l’altitude. Aujourd’hui il fait très chaud, je m’accorde donc une très grosse pause l’après-midi où j’en profite pour faire la lessive avant de reprendre la route pour 10 kilomètres et de trouver un champ pour dormir. Une journée qui se termine bien, sans casse, ça change !

 

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Sans béquilles, tout est bon pour faire tenir le vélo.

 

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L’objectif du jour est clair : faire des emplettes à Vitoria pour que mon vélo puisse tenir debout comme un grand, sans l’aide d’un poteau ou un rail de sécurité ! Mais avant cela, ça grimpe, pas très fort mais c’est long. Je pensais la journée commencer tranquillement mais finalement non ! Et quelle n’a pas été ma surprise de voir que je suis arrivé à un col, non répertorié sur la carte, tout comme quelques 15 kilomètres plus loin.

 

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Entrée à Vitoria, facilitée par une piste cyclable.

 

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Les paysages ont changé, enfin. Fini les eucalyptus. Ce n’est pas encore le pays basque vert et ondulant mais c’est quand même sympa, jusqu’à Vitoria, où, coup de bol, le décathlon est sur ma route. Pas besoin de faire des tours et détours. Comme à mon habitude, j’ai acheté 2 béquilles, une centrale et une pour l’arrière. Cependant j’ai des très gros doutes sur la 2è . A mon avis elle ne va pas faire long feu.

Tout comme hier, je m’octroie une longue pause l’après-midi pour surfer un peu avant de reprendre la route, pour une vingtaine de kilomètres je me dis. Après Vitoria, le paysage change complètement, tout est plus sec et surtout le regard porte à nouveau loin, ce sont les grands espaces qui m’attendent, tout ce que j’aime.

 

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J’avance, j’avance, je me sens encore en forme pour un dernier col, 6 kilomètres à 9% de moyenne, de quoi attraper une bonne suée. Ce col, Hererra pour les intimes, restera dans les annales me concernant. En plus d’être raide et d’offrir un incroyable point de vue sur la plaine de la Roja et ses vignes, c’est en le descendant que j’ai atteint la vitesse record de 97,8km/h. Je peux vous assurer que ça décoiffe et que les freins ont bien chauffé les jantes. Ouais il ne faut pas se louper et freiner longtemps, très longtemps avant le virage !

Au premier village, je trouve la fontaine, remplis la vache à eau et me trouve un petit coin tranquille près des vignes. Vivement demain !

 

 

Les nuages s'arrêtent net sur les sommets.

 

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Ca décoiffe les descentes en Espagne, la preuve, je n'ai plus de cheveux !!!

 

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 15:54

08 - 09 août

La hermida (Espagne) – Santander – Ilsares (espagne)

157 km

 

 

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La nuit a été très courte. Premièrement la tente ressemblait à un véritable sauna et au moment où je commençais à trouver le sommeil, un violent orage a éclaté. Allez, j’ai dormi 3 heures car j’ai aussi mis le réveil ce matin afin de rouler le plus possible tant qu’il ne pleut pas.

 

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Le soleil essaie de percer mais c'est dur ce matin. 

 

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Je termine tranquillement le défilé de la Hermida avant d’en commencer un autre mais dans celui-là, je remonte la rivière Cares. Dans une petite ville j’en profite pour faire une pause et regarder mon pneu à l’arrière. Depuis ce matin, je sens que quelque chose ne va pas. Et en effet, il commence à s’ouvrir sur le flanc. Le pneu a à peine 2 mois et demi, c’est pas possible. Ah la tuile ! Je suis obligé de changer mes plans et d’abandonner momentanément les pics d’Europe pour trouver un magasin de vélo. Le premier est à 35 km !! Mais je n’ai pas le choix car je sens que le nombre de kilomètres est compté avec le pneu avant qu’il n’éclate.

 

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Arrivé au magasin, j’attends qu’il ouvre après l’heure de la sieste mais il tarde, jusqu’à ce qu’une dame me dise que en raison de la fête qui se prépare dans la ville le lendemain, il n’ouvrira pas !! C’était la blague du jour mais là je ne rigole pas. Le prochain magasin est à 50 kilomètres mais je ne veux pas prendre de risque. Je pèse le pour et le contre et à grand regret, je prends la décision de prendre le train pour aller à Santander. Là je suis sûr de trouver quelque chose. Mais le moral est dans les chaussettes, je me faisais une telle joie de découvrir les pics d’Europe. Et là tout d’un coup, c’est fini.

 

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La grande ville est distante de 140 kilomètres mais le train a quand même besoin de 4 heures pour arriver. Il commence donc à faire nuit et bien sûr la pluie commence à tomber. Se retrouver dans une grande ville, la nuit et sous la pluie pour trouver un endroit où dormir, ce n’est pas ce qui m’excite le plus. Le plus fa  cile est de longer les plages et de se rendre au phare, où, après une recherche minutieuse, je trouve un coin d’herbe suffisamment à l’abri des regards. Ce soir encore la tente est un sauna, la nuit promet d’être courte !

 

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Je crois que j’étais très fatigué car la nuit a été excellente. Je me réveille avant qu’il ne fasse trop jour mais je prends mon temps ce matin, les magasins n’ouvrant pas avant 9-10 heures. J’ai ainsi le temps de tout faire sécher, sous le regard parfois amusé des joggeurs puis je me mets en route, en suivant les plages bien sûr ! Et c’est bien le seul atout de Santander car pour le reste …

 

 

Au réveil.

 

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Et voilà ma planque à Santander !

 

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Alors que je m’approche du centre-ville, un homme à vélo m’accoste pour les traditionnelles questions et je lui demande s’il connait un magasin de vélo. En plus de le connaître, il m’y emmène ! Que la journée commence bien. Je me doutais que je ne trouverai pas de Schwalbe, c’est donc un Michelin, qui m’est proposé. Bon je n’ai pas trop le choix, tant pis, on verra bien avec le temps.

Je quitte ensuite au plus vite la ville, cependant j’ai longtemps hésité entre aller dans la montagne ou suivre la côte pour se rendre vers le pays basque. Etant donné le ciel, la décision est vite prise, à contrecœur. Je retrouve donc la côté et ses incessantes montées et descentes pour rien. Le temps est maussade, mon humeur aussi, j’avance machinalement, sans grand entrain. Bien sûr je suis sur un chemin de St Jacques et je vois bon nombre de « pèlerins » à vélo, tous très très légers avec au maximum 2 grosses sacoches. Ah vive les auberges !!

 

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Bon ce chemin, il a au moins un atout, il permet de trouver des endroits très facilement. Donc ce soir, c’est vue sur la mer et un petit coucher de soleil, quand même ! Mais encore une fois, les 2 béquilles ont cassé, à cause de ma maladresse. En ce moment, le vélo me cause quelques soucis …

 

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Lui je l'ai vu plusieurs fois dans la journée sur la route !

 

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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 15:38

07 août

vers Pendones (espagne) – Le hermida (espagne)

114 km

 


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Grand beau soleil au réveil, que la journée commence bien. Du moins c’est ce que je pensais. Mon compteur ne fonctionne plus, c’est embêtant. Les kilomètres effectués ne sont pas le plus important mais tout de même, j’aime bien savoir où j’en suis dans la journée.

 

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C’est sans lui que je continue la montée du col, 16 kilomètres restants, la plupart faciles tant que la route suit le torrent, par contre ça se corse une fois que les épingles apparaissent. Il m’a presque fallu 2 heures pour monter, avec les nombreuses pauses photos bien sûr ! J’arrive au col le premier ! 2 minutes plus tard arrivent par l’autre versant 2 jeunes et ensuite 3 cyclistes suisses avec l’assistance automobile, qui fournit en barres et autres boissons pleines de vitamines alors que je tourne à l’eau. Ça me fait bien rire !

 

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Dans la descente du 1er col, je m'arrête souvent pour les poses photos.

 

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La descente est longue mais je suis content de perdre assez peu d’altitude, ça en fera moins à remonter pour le col suivant. Puis j’ai du plat ! Si si en montagne, ça existe, une trentaine environ, en suivant un lac de retenue puis ensuite en « remontant » une vallée. Là encore, ce sont les derniers kilomètres les plus durs mais que les paysages sont merveilleux. Ah oui, il n’y a pas à dire, la montagne, c’est magnifique.

 

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En route vers le 2è col.

 

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Arrivé au col, je sais que je n’ai plus que de la descente, environ une quarantaine jusqu’à la Hermida, où se trouvent des eaux chaudes. Les premiers kilomètres sont vertigineux, j’ai bien fait de le prendre dans le sens ouest-est celui-là ! Au moment où j’approche du défilé de la Hermida, je me prends le vent en pleine face, sans compter le fort trafic sur cette portion de route, alors que j’avais été tranquille toute la journée.

 

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Un refuge traditionnel de berger.

 

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Une fois atteint les bains, je me mets en quête d’un endroit pour dormir, j’ai fait assez de kilomètres aujourd’hui puis je passe le temps tranquillement en me reposant. J’attends le début de la soirée pour me relaxer dans les sources chaudes avant de monter la tente un peu plus loin. A priori demain après-midi, c’est le déluge qui est annoncé, j’ai donc intérêt à partir tôt.

 

 

C'est le début du défilé de la Hermida ...

 

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Un peu trop de monde, j'attends mon tour ...

 

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... et je cuisine.

 

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 15:17

06  août

Gijon (espagne) – vers Pendones (espagne)

99 km

 

 

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En ce moment j’ai quelques difficultés à sortir des grandes villes ! J’ai trouvé la direction de Santander sans problème mais ensuite à un rond-point, où la signalisation était absente, je me suis embarqué sur la mauvaise route. Heureusement qu’elle ne menait pas très loin. Bon au moins cela m’a permis de rencontrer un couple québécois en vacances pendant un mois. Des cyclos j’en vois mais la plupart ne s’arrête pas. Bonne nouvelle, je suis invité du côté de Québec !!

 

 

Il y a un fleuve "Espagne" en Espagne !

 

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La matinée commence par deux montées où j’ai toutes les peines du monde à avancer, j’ai le souffle court. Il faut dire aussi que le vélo est bien chargé en vivres, surtout en couscous. Malgré tout j’arrive rapidement au pied du 1er col qui va me mener aux portes des picos de Europa. Mauvaise surprise, le revêtement est plus que mauvais et malgré le fait que les 1é premiers kilomètres soient plats, c’est dur. Mais ça devient encore plus dur une fois que la route commence à s’incliner fortement. C’est la première fois depuis très longtemps que je monte un col avec un si petit développement (l’avant dernier). Que j’ai chaud sous le soleil asturien.

 

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Je ne suis plus loin du col.

 

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Prartiquement dans tous les champs, ça bosse dur.

 

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La descente du col n’est pas une partie de plaisir non plus, je slalome sur la route pour éviter les trous. Je récupère un peu plus tard une route plus importante pour commencer l’ascension du 2è col mais je sais que je n’irai pas au bout. Je veux juste m’avancer un peu pour avoir moins de kilomètres à faire demain matin. Après avoir fait le plein d’eau dans un village, j’arrive à trouver un champ où le terrain n’est pas trop pentu avec un accès vers le torrent, le rêve ! Prendre une douche fraîche après une dure journée de vélo, c’est magnifique. Ce qui l’est moins par contre, c’est la pluie qui commence à tomber. J’espère que demain, elle me laissera tranquille.

 

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Stop pour aujourd'hui.

 

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 18:01

01 - 05 août

Paradavella (espagne) – El puelo – Oviedo – Gijon (espagne)

221 Km

 

 

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J’étais tout content d’avoir trouvé un toit pour la tente ici mais je me suis posté trop près des aérations, si bien que la tente était complètement mouillée ce matin. J’ai attendu qu’il soit 13h pour partir, la pluie et le brouillard m’ayant empêché de partir plus tôt.

Je commence d’entrée par la montée du col suivant, oh pas grand-chose, juste 5 kilomètres vite avalés, je suis frais et plein d’énergie. Je m’étais fixé de rouler environ 3 heures car les prévisions météo étaient mauvaises mais finalement j’ai pu continuer en allant bien au-delà de mes projections les plus optimistes. J’ai quitté la Galice sans regret, je veux de la vraie montagne et je suis sûr de la trouver la province des Asturies, ou plutôt le royaume.

 

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Les paysages ont peu à peu changé, les montées de col se font beaucoup plus longues, la dernière du jour faisait 25 kilomètres, la langue a changé mais l’Asturien ( ?) ressemble beaucoup à l’Espagnol. Les habitations aussi ont changé avec d’étranges maisons basées (ou plutôt des granges) sur des petits piliers de pierre. Les premières impressions sont plutôt bonnes malgré le temps menaçant.

 

 

Dommage que la lumière ne soit pas bonne aujourd'hui.

 

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Pour dormir, l’espace dans le coin est un peu plus compté car il y a peu d’endroit plat. Dans un village, j’ai trouvé la perle rare mais le champ est à la vue de tous. J’ai donc préféré demander à la maison d’à côté, qui m’a envoyée vers le propriétaire, qui habite bien sûr au sommet du village. Cela m’a donné l’occasion de parler une vingtaine de minutes et de me renseigner sur la suite, en espérant que la pluie me permette d’avancer.

 

 

 

Un horreo asturien, différent de ceux de Galice.

 

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Et voilà El Puelo, sympathique village pour dormir.

 

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Je ne sais pas si c’est le fait que je voulais me lever tôt ou à cause du vent mais je suis réveillé avant le coq, à 5 heures moins le quart. 90 minutes plus tard, je donne mes premiers coups de pédales, il fait encore nuit et je crois que je loupe quelque chose de la vallée de la Narcea. Tant pis, avec les kilomètres, je commence à voir un peu, la circulation est quasi nulle. Ca a son charme de rouler la nuit quand même. La vallée n’est peut-être pas la plus belle des Asturies mais c’est déjà sympa, d’autant plus que pendant 50 kilomètres, je suis sur un faux-plat descendant. C’est facile le vélo de cette façon. Par contre je m’imagine mal la faire dans le sens inverse !

 

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Oui donc je voulais partir tôt pour finir tôt, je savais que l’après-midi allait être pluvieux, l’idée était donc de planter la tente vers midi et attendre le lendemain. Seulement voilà, j’ai reçu un message de la part d’un Warmshowers qui m’attend à Oviedo. Ça tombe bien, j’étais justement à la croisée des chemins entre Oviedo et la côte.

 

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Un peu de lumière quand même !

 

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Elle fait mal aux yeux cette maison psychédélique.

 

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Les 35 kilomètres s’effectuent la plupart du temps sous la pluie mais pas grave, je sais que je suis au sec bientôt ! Je fais au plus court par la nationale et ses pentes toutes en longueur mais pas trop sévères. A 13 heures, la journée vélo est bouclée, 90 kilomètres dans les jambes. Mais ce n’est pas pour cela que je glande l’après-midi. Mon petit réchaud à alcool a fait son temps, j’ai donc besoin d’en faire un nouveau et je vais essayer de voir ce qui ne va pas avec le réchaud multicombustibles.

 

 

Une autoroute en construction depuis des années, et pour longtemps encore je pense.

 

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A l'abri !

 

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Bon je suis resté plus longtemps que prévu à Oviedo, le courant étant encore très bien passé avec mon hôte warmshower, Kenneth. J'ai profité de ce repos pour me fabriquer 2 nouveaux réchauds à alcool et cuisiner. Ce n'est pas tous les jours que j'ai une cuisine à dispostion pour manger autre chose que des pâtes ou récemment de la semoule !

 

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Kenneth ne voulait pas me laisser partir, il faut dire que j'ai pris soin de ses papilles !

 

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Me rendant à Gijon, distante d’une petite trentaine de kilomètres d’Oviedo, je ne pars qu’à 3 heures de l’après-midi. J’ai donc continué à passer mon temps en cuisine pour faire une bonne pizza car la prochaine, je ne sais pas quand je la mangerai, peut-être pas avant septembre !

La sortie d’Oviedo n’est pas ce que j’ai eu de plus facile comme sortie de grande ville, j’ai longtemps cherché les panneaux, me dirigeant à la boussole. L’Espagne est parfois galère en ce qui concerne la signalisation dans les villes, rien à voir avec le Portugal. Et ensuite il faut bien rouler 10 kilomètres pour voir un peu de nature. Mais juste un peu car c’est une 2*2 voies qui m’attend pour entrer dans Gijon/Xixon.

 

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D’un point de vue touristique, la ville frise le néant mais son plus bel atout est son immense plage à moins de 5 minutes à pied du centre. Enfin son immense plage qui devient toute riquiqui pendant la marée haute mais en ce moment ça tombe bien, la marée basse est en pleine après-midi. Je profite de ma dernière nuit Warmshower avec Vicente avant de me retrouver dans la nature les prochains jours. Il m’a emmené dans un bar illico presto avec des amies pour boire du cidre bien sûr ! Et surtout il m’a donné les meilleurs conseils pour les jours qui suivent, en espérant que la météo suive …

 

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 19:59

29 - 31 juillet

La Corogne (espagne) – Cedeira – O Carmen – Paradavella (espagne)

299 km

 

 

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Je me suis finalement laissé convaincre par un homme rencontré hier alors que je me reposais à La Corogne et aussi par Jose, qui m’accueillait. J’ai connu des sorties de grandes villes moins stressantes que La Corogne ; ici le vélo n’a sa place que dans le centre-ville (avec le système de partage de vélo), par contre pour entrer ou sortir, il faut être un peu kamikaze.

 

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L'autre visage de l'Espagne, des constructions abandonnées partout.

 

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Je choisis la petite route de la plage pour monter vers le nord, mauvais choix, c’est un défilé interrompu de voitures, une erreur que je ne refais pas quelques dizaines de kilomètres plus loin. Je prends la route nationale, « la grosse route », et bien m’en a pris, les côtes sont plus douces et le trafic est plus calme. Le monde à l’envers !!

Au moment d’arriver dans la ria de Ferrol, je vois vite que je n’ai rien à y faire, à part perdre mon temps et gaspiller de l’énergie, je tire donc un tout droit pour rejoindre la prochaine ria, celle de Cedeira, par une petite route, donc avec un dénivelé important.

 

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De retour en Banlieue, le cauchemar !

 

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Enfin, les derniers kilomètres, je vois quelque chose de plaisant pour l’œil, autre chose que des maisons. La ria est très belle et me fait oublier que j’ai les jambes plus que lourdes. Il est temps pour moi de souffler pour aujourd’hui, direction la plage pour prendre la douche et quelques dizaines de mètres plus loin, une maison en construction/abandonnée fait l’affaire. Je m’installe derrière, dans le « jardin ». Mouais c’est pas trop marrant la côte galicienne, les endroits vraiment sauvages ne sont pas si nombreux que cela, je suis donc obligé de me trouver des endroits un peu foireux.

 

 

Oui je me suis extasié devant la ria de Cedeira, c'est beau.

 

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Je voulais manger des pâtes au petit déjeuner et en préparer pour le midi mais le réchaud fait encore des siennes, il refuse de fonctionner. J’avais trouvé la parade en pompant 40 fois au lieu des 20 préconisées mais ce matin, nada. Du coup je me rabats sur les flocons d’avoine. De l’énergie, j’en ai encore besoin aujourd’hui car je sais ce qui m’attend mais ce que je ne sais pas, c’est que la première heure et demie, je la passe à grimper, 700 mètres de dénivelé dans le vue. Paf, ça fait mal !

 

 

La ria de Cedeira, en prenant de la hauteur.

 

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Je me dirige vers le cap Ortegal, et d’après ce qu’on m’a dit, ce seraient les plus hautes falaises d’Europe ! J’ai déjà entendu cela dans d’autres pays … La grimpette est dure mais ENFIN, je vois des choses qui me plaisent, qui sont sauvages, où il n’y a pas de maisons et de voitures ! Seulement des vaches et des chevaux en liberté. Une matinée de bonheur, qui ne dure pas, en me retrouvant au niveau de la mer.

 

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Le cap est au bout.

 

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Certes les rias sont belles, les plages aussi mais entre chacune d’entre elles, c’est toujours le même refrain : 5, 6, 7 kilomètres de montée et ensuite 5, 6, 7 kilomètres de descente, le plus souvent au milieu de forêts d’eucalyptus. Je commence à faire des cauchemars à la vue des eucalyptus !

 

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Petit évènement aujourd’hui, j’ai réussi à me connecter au net gratuitement à la bibliothèque. Ca faisait bien une semaine que cela ne m’était pas arrivé. Eh oui pas facile l’internet en Espagne. Heureusement que j’avais quelques articles en stock ! En attendant, je tourne momentanément le dos à la côte, j’ai envie de grimper, mais des cols. Au mois là je saurai pourquoi je monte. La côte, je la reverrai un peu dans les Asturies, mais ça c’est pour la semaine prochaine !

 

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Vive les supermachés français ! Je peux trouver du couscous pas trop cher : 1,45€ le kg chez Dia contre 2,20€ les 500g chez Gadis, la chaine qu'on trouve en Galice !!!!!!

 

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Au bout de 90 kilomètres, il était temps que je m’arrête et c’est dans le hameau de O Carmen, à tout casser 15 maisons que je trouve un beau coin d’herbe pour dormir. 2 habitants viennent s’enquérir de savoir si tout va bien. C’est bon de discuter un peu après une journée sans parler !!!

 

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Je continue ma route de bon matin vers Lugo en passant par la montagne, une petite route un peu hors du temps avec un hameau de temps en temps et le 1er village digne de ce nom au bout de 16 kilomètres. Oui, ici il faut vraiment avoir une voiture pour vivre, à moins d’avoir des animaux et son jardin !

 

 

Un des rares hameaux traversés.

 

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Je finis par atteindre le col après 25 bon kilomètres, et c’est ce qui est bien en montagne, c’est la descente après l’effort, la récompense de ne pas pédaler pendant plusieurs kilomètres. Ensuite je suis en transition pendant une cinquantaine de kilomètres sur une route assez plate pour la Galice. J’apprécie de pouvoir avancer sans gros efforts, ça change et surtout ça ne fait pas de mal.

 

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Ensuite, c’est re-la montagne avec 2 ascensions de col situés entre 800 et 900 mètres d’altitude. Ce n’est pas très haut mais après une journée de 120 kilomètres, ça laisse quand même des traces ! C’est au pied du 3è col que je dis stop, il faut quand même en garder pour demain, je ne vais pas tout faire aujourd’hui ! Le village est minuscule et je ne trouve rien de mieux qu’un gymnase à moitié à l’abandon, plus ou moins ouvert aux 4 vents mais c’est couvert. J’ai passé ma dernière journée complète en Galice, c’est en donc presque fini de l’ouest extrême ! Vivement les Asturies et la vraie montagne.

 

 

Un cimetière typique de cette partie de la Galice.

 

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Jour après jour, la distance augmente.

 

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28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 18:56

26 - 28 juillet

Catoira (espagne) – Cabo fisterra – Beo – La Corogne (espagne)

263 km

 

 

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Le vent a soufflé assez fort toute la nuit, du coup je n’ai pas très bien dormi, j’espère avoir récupéré assez pour rouler. A partir d’aujourd’hui, je commence à redécouvrir, le sud de la Galice est derrière moi, place aux rias altas.

Je m’évite d’entrée une ria et un détour de 50-660 kilomètres, je sais que je verrais très peu de nature et beaucoup de maisons, donc pas de regret. Ensuite je longe la côte, ça prend du tout car elle n’est pas toute droite comme au Portugal. J’avance difficilement mais les kilomètres finissent par s’accumuler. De temps à autre je vois bien quelques belles plages mais j’aime bien les regarder de loin, je n’ai rien à faire à part de cramer au soleil.

 

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En fin de matinée, la ria est vide.

 

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Pratique, non ?

 

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Arrivé à Muros, je fais la pause déjeuner et je ressors les cartes pour les étudier avec soin. Le cap finistère est à 60 kilomètres d’ici mais avec le vent de face. Je me tâte et l’idée de dormir à l’extrémité de l’Espagne (ou presque) me plaît beaucoup. La nature a un peu plus le droit à la parole mais les villages sont quand même assez nombreux et rapprochés entre eux. Pour le côté sauvage, il faudra aller autre part.

A Cee, je trouve une excellente motivation pour aller vers le cap : 3 Vététistes avec sacs à dos, certainement sur la route de St Jacques ont l’air d’être un peu vexés que je les rattrape dans une montée, tranquillement. Ces cons donnent tout ce qu’ils ont pour que je ne les double pas, moi ça me fait bien rire et je reste au contact, en essayant de ne pas me mettre dans le rouge. C’est dans la descente que je les fume, grâce à mon char d’assaut !

 

 

La côte de la mort, sans maisons, c'est rare !

 

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Fisterra, la ville et le cap ne sont plus très loin mais je commence très vite à déchanter. On m’avait dit que le coin était assez sauvage, tiens mon œil ! L’arrivée au cap me déplait totalement, le parking voitures est à 200 mètres de l’extrémité. Moi qui pensais trouver un site naturel préservé … Du coup il est clair que je ne peux pas dormir ici, trop de monde mais aussi trop de vent. Je rebrousse donc chemin 2 kilomètres où j’avais vu d’étranges cubes depuis la route. Je ne sais pas du tout ce que sais mais je peux y mettre la tente, c’est le principal. J’espère que demain, je verrai autre chose de plus sauvage.

 

 

La fin de la fin, pour les courageux, ce sont 3 jours de plus depuis St Jacques.

 

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Mais on laisse le sac à dos à l'auberge avant d'effectuer les 3-4 derniers kilomètres !

 

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Au sec !

 

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Quitter le cap finistère par les petites routes est un véritable défi. Les panneaux sont plutôt discrets mais surtout au bout de 15 kilomètres je suis sur les rotules, déjà ! J’ai beaucoup de mal à apprécier ce que je vois tant c’est difficile, et surtout, c’est sans fin.

 

 

Une ria de plus.

 

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J’avais vu pal mal de « pèlerins » en arrivant par la route principale, et j’en vois encore aujourd’hui mais je me demande de quel chemin il s’agit. Je me demande s’il existe un chemin de la côte en Galice qui rejoint le cap. Du coup j’ai droit aux rituelles salutations « buon camino ». Un cyclo, où qu’il soit, est forcément un « pèlerin », ce qui a le don de me fatiguer à la longue.

 

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Au bout de 50 km, je n’en peux plus, je prends donc une grosse pause à l’ombre, en essayant de récupérer des efforts fournis. Je suis attendu demain à La Corogne mais j’ai envie de faire le plus gros aujourd’hui, histoire d’avoir une journée un peu plus relaxe demain. Oui, j’aimerais bien arriver en fin de matinée demain, j’ai beaucoup de choses à faire dans la ville.

 

 

C'est le weekend, c'est donc barbecue.

 

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J’arrive finalement à parcourir 40 kilomètres, là encore sans grand plaisir, le trafic étant un peu plus important mais surtout je suis pressé d’en finir et dormir. Au final, « la côte de la mort », je l’ai très peu vue car il n’existe pas de route qui longe l’océan. Pour atteindre les caps, c’est du 10-15 kilomètres aller-retour, à vélo, ça ne vaut pas le coup, à moins de vouloir passer 10 jours sur la côte, ce qui n’est pas trop mon cas. J’ai maintenant hâte de rejoindre la « vraie » montagne.

 

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Que dire de cette courte journée de vélo mais encore une fois ô combien difficile. C’est le copier-coller d’hier mais avec encore moins de plaisir. Je commence à me poser des questions quant à la côte galicienne. J’avais prévu de continuer en longeant l’océan mais ce que j’ai vu les 3 derniers jours et la difficulté pour y arriver me laissent plus que perplexes.

 

 

Sympa au moment de sortir de la tente.

 

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En attendant, j’ai pu faire ce que je voulais à La Corogne : acheter un nouveau t-shirt pas cher de la célèbre marque de sport française, mon t-shirt en laine vert ayant rendu l’âme il y a quelques jours. Depuis je porte le bleu mais je suis obligé de le laver tous les 3 jours à cause de la sudation, c’est un véritable carton et pas très agréable à porter. Je le réserve donc pour le printemps et l’automne, le nouveau synthétique fera l’affaire l’été.

 

 

Dans le temple de la consommation, moins j'y passe de temps, mieux je me porte.

 

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Entrée à La Corogne.

 

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"Ne te trompe pas, parle le Galicien"

 

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