18 - 19 août
Arraitz (Espagne) – Izalzu – Novés (espagne)
195 km
J’aurais peut-être dû partir hier d’Arraitz alors qu’il faisait un temps magnifique. Aujourd’hui le temps est plutôt ensoleillé mais je sais qu’en fin de journée va éclater un gros orage.
C’est donc parti pour les cols et surtout, je l’espère, des magnifiques paysages. En Navarre, le choix des routes est assez restreint dans les Pyrénées pour aller d’ouest en est, je n’ai pas d’autre choix que d’emprunter sur un tronçon la route du col de Roncevaux avec un trafic assez important de voitures et de camions mais aussi de « cyclo-pèlerins », partis je pense pour la plupart de St Jean Pied de Port. Rien qu’à voir leur chargement, je devine qu’aucun ne dort dans la tente, préférant sans doute le confort, relatif, des auberges.
Dès que je peux, je quitte ce grand axe pour passer le 4è et dernier col de la journée. Je ne me plains pas pour cette entame, les cols sont relativement courts et ne dépassent pas les 1000 mètres d’altitude, excellent pour se mettre en condition ! Sinon rien à signaler au niveau des paysages, on va dire que c’est « sans plus ». Demain sera plus beau, à coup sûr. Les salo… de taons ont profité de ma lenteur dans les cols pour me piquer dans les dos et sur les épaules. C’est que leurs piqûres font mal ! Là encore j’espère que demain sera meilleur !
En attendant, les gros nuages noirs ont commencé à se rapprocher de moi en fin d’après-midi, il était donc temps de se mettre à l’abri dans la tente. Un champ à l’entrée d’un village fait l’affaire. Le temps de monter mon toit et de me laver que le tonnerre commençait déjà à gronder. Ouf ! J’ai fait tout ce que j’avais affaire avant que les premières grosses gouttes ne tombent Et confirmation, maintenant, je suis emm… par la tente qui fuit au niveau de 2 coutures. J’ai besoin de les réimperméabiliser, je verrai ça en septembre, en attendant que le matos arrive de Paris !
Sympa finalement ce petit village, où je vais passer la nuit.
Et après l’orage, j’ai eu droit à une visite courtoise de la guardia civil. En Navarre, la camping libre est interdit, il aurait fallu attendre la tombée de la nuit pour planter la tente. Sympas, ils m’indiquent une air libre de camping, le hic, c’est qu’elle se trouve à 20 kilomètres, ça va encore, mais il y a un col à passer. Là je n’ai plus les jambes ! Je remballe donc tout le matos et fait 4 kilomètres jusqu’au prochain village. Le porche de l’église est gigantesque, j’attends donc la tombée de la nuit pour m’installer. C’est encore mieux que le champ, demain au réveil, la tente sera sèche !
Le lendemain matin !
Que la nuit a été calme et bonne ! En quittant le village, j’attaque par un col quand tout d’un coup, j’entends un grand ppsscchiiiiitttt. La roue arrière est crevée. A peine 10 jours que j’ai le nouveau pneu qu’il est déjà à plat. Pas de chance quand même, le bout de verre est gros mais je suis sûr qu’avec un marathon, je n’aurais pas crevé.
Un des nombreux ponts romains.
La journée ressemble comme 2 gouttes d’eau à celle d’hier, à savoir 4 cols au programme. La différence est que je commence à prendre d’altitude et que les cols sont un peu plus éprouvants mais pour l’instant ils se montent plutôt bien. Les paysages sont un peu plus beaux mais ce n’est pas encore la haute montagne, je l’attends avec impatience elle.
La journée a été longue sur le vélo et je décide de m’arrêter 10 kilomètres avant la grande ville. De la route, j’avais repéré le coin : un petit village avec un cimetière à son extrémité et semble-t-il assez d’herbe pour y mettre la tente. Mais finalement je n’aurai pas besoin de me planquer puisqu’un un habitant vient me voir pour discuter et me dit que je peux dormir sur l’aire de jeu attenante au cimetière sans aucun souci. Ah ça change d’hier !! Par contre je ne fais pas long feu, c’est que ça fatigue les Pyrénées !
A l'approche de Jaca.