20 - 25 janvier
Massilly (france) – Charlieu – St Laurent de Chamousset – St Etienne – Annonay (france)
254Km
Le ciel est bien gris lorsque je prends la route. Pour rejoindre le département de la Loire, j’ai 2 options : la route des cols ou la route directe.
Je fais un petit arrêt à Cluny à l’office de tourisme pour venir aux dernières nouvelles météo. Elles ne sont pas très encourageantes. De la pluie est prévue aujourd’hui. Le choix est vite fait, je prends la route directe avec un seul petit col et 20km de moins que prévu, je n’ai pas trop envie de passer une journée galère sur le vélo.
Les paysages se Saône et Loire sont toujours aussi beaux, même avec un temps pareil et finalement je suis satisfait de ce que je vois. La seule difficulté de la journée consiste à passer un petit col à 550m d’altitude. Ca grimpe tout tranquillement pendant plusieurs kilomètres. Je n’ai pas de regrets, je suis là-haut dans le brouillard.
En regardant attentivement la carte, je me rends compte que jusqu’à Charlieu, la route ne fait que descendre ou bien est plus ou moins plate. J’aime bien les journées de ce type quand je finis en roue libre.
Charlieu est décidément un lieu très accueillant. Je m’amuse à passer plusieurs fois devant un bar situé à proximité de l’office de tourisme. Au 4è passage, je suis invité à boire un café, histoire de me réchauffer un peu !
Je retrouve ensuite avec un immense plaisir Emilie et Julien, qui m’avaient hébergés à l’improviste il y a 5 ans lors de mon voyage en France.
Pour le coup, je suis resté une journée de plus avec eux, ce n’est pas si souvent qu’on se voit !! J’aurais bien aimé changer le boîtier de pédalier défaillant mais le magasin de vélo n’a pas la pièce. J’en profite néanmoins pour changer la chaîne et nettoyer la transmission, bien sale après le mauvais temps de derniers jours.
C'est quand même bien vert par ici.
Toujours aussi rouge à l'arrivée d'un (petit) col !
L'autre versant ? C'est gris aussi.
Le château de la Clayette.
Nala est un peu craintive. Elle garde ses distances.
Il faut croire que la journée de repos à Charlieu a été salutaire car j’ai des jambes de feu ! Je pars avec un soleil radieux mais des températures négatives, pas assez cependant car j’ai très vite chaud avec les nombreuses petites montées qui agrémentent mon parcours.
Je veux ma revanche !! Aujourd’hui, je veux faire de la grimpette. Et je suis servi, mais jusqu’à la moitié de l’étape. C’est après Amplepluis que j’ai un méchant coup de cul long de 5-6km. Je gagne rapidement de la hauteur, vers les 700-800 mètres d’altitude.
En déchiffrant la carte hier, je m’étais rendu compte que les rivières descendaient des 2 côtés de la route pendant plusieurs dizaine de kilomètres. J’espérais secrètement qu’elle reste tout le temps « en haut ». C’est le cas, c’est quasiment une route de crête, facile ! Je domine donc la vallée de la Loire, avec vue sur les monts de la Madeleine sur ma droite, c’est superbe et surtout jouissif d’avancer sans efforts.
Je me sens tellement bien que je ne prends pas de pause déjeuner, elle attendra le milieu de l’après-midi, une fois que je serai arrivé à St Laurent.
A 14h30, la journée de vélo est finie, j’ai le temps de faire une petite sieste, habitude que j’ai pris ces derniers jours, puis de parler voyages avec Pascale et Raphaël. Ils ont baroudé pendant plusieurs mois en Amérique du sud avec le sac à dos. Encore un bon moment de partage !!
Ciel dégagé la nuit = gelée blanche le matin !
Par moment, je roule au radar !
Elle me plait bien cette journée.
Pascale tenait absolument que je reparte avec les sacoches pleines. Du coup, je me retrouve avec une grosse saucisse de Lyon à faire cuire !!!
La journée commence par une descente, chouette pourrait-on penser ? C’est oublier que je suis dans les monts du Lyonnais ! Il me faut donc remonter 6 kilomètres pour ensuite reperdre de l’altitude. Je me doutais bien que la journée n’allait pas être aussi douce qu’hier mais je m’attendais cependant à plus de grimpette.
Je ne connaissais pas du tout cette région et je dois dire que je suis agréablement surpris par tout ce que je vois. Le ciel est juste un peu trop gris, la montagne du Pilat est dans les nuages.
Je retrouve Jacqueline, que je ne connaissais par mail depuis 4 ans, à environ 10 kilomètres de St Etienne. Je n’ai donc plus qu’à me laisser guider pour traverser la grande ville. Facile ! Par contre, la ville en elle-même est difficile pour un vélo chargé de sacoches. Comme Rome, elle est bâtie sur 7 collines, j’ai donc bien sûr droit à un mur assez impressionnant et une longue montée dans les gaz d’échappement !
Je pensais en arrivant dans le quartier que la journée était finie, mais c’était sans compter sur Jacqueline, qui m’a réservée une bien une bien belle surprise (dans un prochain article …)
Dans la descente vers St Etienne.
Je ne sais pas pourquoi mais je me suis dit en traçant mon itinéraire vers l’Espagne que c’est à St Etienne que je trouverai du mauvais temps. Bingo, il neige ! La journée est donc tranquille mais bien remplie : décrassage à la piscine, découverte de la cuisine locale et petit tour dans la ville en long et en large. St Etienne n’est pas une ville pour le vélo, j’en ai la confirmation, le plat, il n’existe quasiment pas !!
Et bien sûr je passe beaucoup de temps avec Jacqueline, que je ne connaissais que par mail depuis que j'avais posé une question sur un forum dédié aux voyages en 2010 !! Quelle rencontre !
St Etienne ne ressemble pas à cela, son charme est ailleurs.
Jacqueline aurait bien voulu que je reste une journée de plus mais je sais que durant les prochaines semaines, le mauvais temps peut arriver, alors j’avance dès que je peux. Comme souvent je me demande ce que j'ai pu lui apporter, alors qu'elle m'a tant donnée.
Je m’attaque aujourd’hui à la montagne du Pilat, ça devient sérieux. Hier on avait repéré la route, elle était déjà bien dégagée. Jacqueline me facilite la sortie de St Etienne en m’accompagnant à vélo jusqu’au pied de la première montée.
La route jusqu’au col est longue mais très peu pentue, j’évolue dans un superbe paysage blanc, le pied. Je prends rapidement de la hauteur, le trafic s’amenuise et les encouragements sont très nombreux. Je crois que la neige y est pour beaucoup !! J’arrive bien sûr au col en t-shirt mais je me couvre rapidement pour la descente, exercice toujours délicat en hiver car en général j’arrive plus ou moins congelé en bas. Il me faudra bien rouler quelques kilomètres sur le plat avant que je me réchauffe complètement et puisse enlever les moufles et le bonnet.
J’arrive à Annonay un peu plus rapidement que prévu, ça y est j’ai vraiment la sensation d’être dans le sud de la France. D’ailleurs mon entrée en Ardèche s’est effectuée sous un rayon de soleil, j’espère que c’est un signe pour les prochains jours !
Je termine cette belle journée avec Danièle et Jean-Pierre, deux grands voyageurs avec le sac à dos, devant la cheminée pour une soirée détente.
Du plat, dans le centre de St Etienne !!
Le village de Rochetaillée.
Dernier regard vers St Etienne.
Le barrage du pas du Riot.
C'est quand même beau l'hiver enneigé.
Magique de voir les Alpes.
Le Pilat est derrière moi maintenant.