09 mars
Bayonne (france) – Elizondo (espagne)
56km
Ca y est, le grand jour est arrivé. Après presque 2 semaines de repos complet à Pau et à Bayonne à cause de l’inflammation du genou gauche, je me sens d’attaque. Mais c’est difficile de quitter Jean-Marc après tous les bons moments partagés.
Le soleil s’est durablement installé depuis 3 jours et les prochains s’annoncent radieux. J’ai des fourmis dans les jambes, néanmoins, je décide de la jouer cool en quittant Bayonne par le voie verte le long de la Nive, je ne tiens pas à trop solliciter le genou.
Les choses sérieuses commencent après une quinzaine de kilomètres. Dès que la route monter, je me mets tout de suite sur le petit plateau. Je n’avance pas très vite mais ce n’est pas grave, cela me donne plus de temps pour admirer les superbes paysages du pays basque.
La Rhune à pied, ce sera pour une autre fois.
Humour basque !
Je fais 2 petites visites éclairs des villages d’Espelette et d’Ainhoa où j’y trouve un certain calme car sur la route, c’est une colonne de voitures, bien que je me trouve sur une petite route. La raison ? A la frontière se trouvent des ventas, des sortes de supermarché où les produits sont détaxés. Je vois pratiquement défiler tous les départements français sur les plaques minéralogiques.
Que serait Espellette sans ses piments ?
Le fronton d'Ainhoa.
Ce n'est pas ce que j'ai vu de plus beau aujourd'hui ...
Mon passage à la frontière est un peu gâché par tout ce va-et-vient qui me casse les oreilles. Mais à peine ai-je fait 1 kilomètre que je me retrouve enfin seul. Oui, les Français avides de consommation moins chère ne vont pas plus loin, par exemple pour aller faire une petite balade dans la nature, qui est magnifique ici.
Que c'est vert ici.
Quant à moi, je commence sérieusement à tirer la langue, il fait trop chaud, déjà ! Je cherche le moindre con d’ombre sur la route mais j’arrive quand même totalement en sueur au col, j’ai un besoin urgent d’une pause. Et c’est à ce moment-là que j’ai mon premier contact avec la faune locale. Un jeune couple vient vers moi et commence à discuter. Avec mes 2-3 mots d’espagnol, j’arrive tout de même à me faire comprendre (merci aussi à l’italien) et surtout j’arrive à les comprendre. Il y a de l’espoir pour les prochains mois !
Dans la descente, je me couvre les genoux, j’ai retenu la leçon. Je m’arrête souvent pour prendre des photos, aujourd’hui, c’est une reprise magnifique. Même le genou semble tenir le coup.
J’arrive à Elizondo en fin d’après-midi et je reçois un accueil merveilleux de la part de Joseba. Comme au col je fais l’effort de parler espagnol et surtout je lui demande à ce qu’il me parle dans sa langue, doucement. Bon j’avoue, au bout de 3 heures, mon cerveau démissionne et je suis trop fatigué, je me remets au français.
Pour ma 1ère soirée en terre espagnole, j’ai bien sûr droit à la tortilla con las patatas, mais avec du cidre car il faut savoir que dans cette partie de l’Espagne, on produit beaucoup de cidre. Et oui, la Normandie n’a pas le monopole du cidre !
Elizondo.
Waouh, quelle journée !