Rien ne me prédestinait à m‘arrêter dans le petit village de Nagykoru, qui se trouve un peu à l’écart de la civilisation, surtout lorsque la rivière Tisza déborde de son lit, comme c’est le cas actuellement. Mais une invitation d’Attila ne pouvait pas se refuser !

La route ne mène pas plus loin, le bac ne fonctionnant pas !

Le temps semble s’être arrêté.

Nagykoru est malgré tout connu dans la Hongrie pour être le village de la cerise, ici plus qu’ailleurs. Dans l’arborétum, il existerait plus de 70 variétés de cerises ! J’ai pu me rendre compte que les cerisiers sont partout.

Comme dans de nombreux villages en Hongrie se trouve une communauté rom. J’ai parfois vu des bidonvilles à la sortie/entrée des villages, ici rien de cela. Il semble qu’ils soient un peu mieux intégrés, participant même à la vie du village et se mêlant aux Hongrois, surtout la jeune génération.

Découverte d’un lieu où l’on se sent bien.

Allez, on essaie de prononcer tout cela !

LA place du village.

Ici, tout est tranquille, les lilas sont en fleur, quelle doux parfum printanier.

Le magasin du village.

On ne va pas plus loin, la Tisza prend ses aises.

Les armoiries de la Hongrie.

Dans les petits villages, les déplacements se font à vélo. On y découvre de véritables trésors.

En me baladant dans les rues de Faenza, je suis tombé sur une vitrine d'un magasin de vélos, une vraie mine d'or de photos pour les amoureux de la petite reine.

La qualité des photos est moyenne, je les ai photgraphiées à travers la vitrine mais certaines valent vraiment le coup d'être vues. 

A partager sans modération ....

Une vitrine fascinante au point d'y passer une bonne vingtaine de minutes.

La voici en détail ...

Et pour finir, des belles sonnettes !

S’il y a un endroit à Cagliari où il faut se rendre quand on voyage avec le vélo, c’est bien à la ciclofficina. Dans les grandes villes se développent de plus en plus ce type d'associations, où pour une contribution symbolique annuelle de 5 à 10€, il est possible de remettre son vélo à neuf et de l’entretenir avec des personnes toujours sympas.

Critiano rayonne la nouvelle jante.

J’ai donc changé pas mal d’éléments qui commençaient à tirer la langue :

Les 2 chaînes et la cassette qui totalisaient plus de 23000km

Instructif de voir quels pignons j'ai utilisés le plus souvent.

Les grand et moyen plateaux qui sont encore d’origine, soit 55000km

La jante arrière, elle aussi d’origine ! Allez un peu de pub pour Rigida, modèle Sputnik !

Et après ma petite virée de 6 jours autour de Cagliari, là c'est vraiment fini !

Nouveaux câbles de freins et dérailleurs après un an de bons et loyaux services et un nécessaire nettoyage/dépoussiérage.

Quand j’avais parlé avant mon départ de l’idée  de partir avec 2 chaînes, les intervertir tous les 1500km pour prolonger la durée de vie de la cassette. Les avis étaient unanimes : « tu vas te prendre la tête pour rien »

Primo, c’est une excellente idée et ça fonctionne, la cassette et les chaînes s’usent au même rythme

Secondo, c’est parfait pour nettoyer la transmission en profondeur.

J’ai utilisé une attache rapide, elle a tenu le coup 22000 km ! Là par contre, ce serait bien de la changer vers les 15000.

Fort de cette expérience, je pars non pas avec 2 mais avec 3 nouvelles chaînes que j’utiliserai ainsi :

Chaîne 1 : 0-1500km

Chaîne 2 : 1500-3000km

Chaîne 3 : 3000-4500km

Chaîne 1 : 4500-6000km, etc ….

J’espère ainsi amener la nouvelle cassette à plus de 30.000km.

En ce qui concerne les plateaux, j'ai décidé de passer du 44 au 42 pour le grand et du 11-32 au 11-34 pour la cassette afin de pouvoir utliser un peu plus le grand plateau sur le plat, enfin je l'espère.

Sacrée différence quand même  

Le petit est encore bon pour le service.

      Le vélo est prêt à repartir, je suis prêt à repartir aussi !!

Par ailleurs, à la demande d’Enrico, j’ai donné ma première conférence sur ma vie de nomade. Pendant 3 heures, avec l’appui du matériel, des photos et des vidéos, j’ai réussi à captiver l'attention de la nombreuse assemblée présente, au moins 25 personnes !!!   J’espère juste avoir donné l’envie à certains de franchir le pas.

Tableau comparatif pour les déplacements à Cagliari entre un vélo, les transports publics et la voiture. Conclusion : vive le vélo  

Au passage petit coup de gueule contre les poids lourds français (que je vois partout) qui pleurent du fait qu'ile perdent des parts de marché en France, par contre ils ne se plaignent pas des parts de marché qu'ils conquièrent dans de nombreux pays européens, aux dépens des petis commerces locaux.

Je me souviens il y a exactement 1 an, les nuages étaient menaçants mais ils n'avaient pas gâché la fête du départ.

C'est marrant d'être à seulement 3 jours de vélo et une heure de ferry de la France alors que tous les voyageurs partis pour un long périple seraient déjà à l'autre bout de la planète, en Asie du sud-est ou en Océanie !

Je prends mon temps, l'Europe le mérite, autant de diversités de gens, de paysages, de cultures en aussi peu de kilomètres, ce ne sont pas les autres continents qui peuvent en dire autant ! Je n'ai pas l'impression de faire du surplace.

Ca arrive parfois de voir des horreurs sur la côte.

Aujourd'hui, 4 mars 2013, c'est l'été, n'ayons pas peur des mots ! Je suis obligé de me tartiner de crème solaire pour éviter de prendre des coups de soleil. Ici en Sardaigne le soleil tape très fort, même début mars. J'espère vraiment que le printemps a débuté, février a été une catastrophe, tout le monde me le confirme. Les gens n'avaient jamais vu autant d'eau, et de neige.

Quand le vent pousse, ça change tout sur le plat !

Je suis toujours aussi frais qu'un gardon, dans la tête et dans les jambes, les envies, elles, évoluent, c'est normal, certaines rencontres sont plus importantes que d'autres !

Mon (très long) séjour dans ce magnifique petit village de Bolotana touche à sa fin, il est vraiment temps que je me rende à Cagliari.

J’ai laissé le vélo au garage depuis quelques jours déjà pour me balader à pied dans les collines de Bolotana, d’autant que le soleil est revenu et que les températures commencent enfin à grimper, pour de bon j’espère !

Petit à petit je quitte le village.

Chaque parcelle est exploitée, pour les olives (beaucoup, c’est sans aucun doute la meilleure huile d’olive que j’ai dégustée), pour la vigne (un peu) mais aussi pour les fruits. Et bien sûr pour le pecorino, frais ou dur, l’excellent fromage de brebis dont je me régale tous les jours. Ambiance …

Et me voici dans la nature.

L'or vert de Bolotana.

Bolotana, côté est ...

... et côté ouest.

Les amandiers commencent à être en fleur, je me suis aussi délecter des dernières amandes.

Des oiseaux en lévitation !!

On se chauffe déjà au soleil du printemps.

Tiens, une tortue dans les collines