09- 11 octobre
Muro (Espagne) – vers Trévago – vers Andaluz – vers Naharros (Espagne)
159 km
Les pauses de 4-5 jours, c’est bien mais c’est le mois d’octobre et le temps est en train de changer sur la Meseta, mieux ne vaut pas trop trainer avant de prendre du mauvais temps. Et justement, le mauvais temps, c’est pour aujourd’hui, les nuages sont très menaçants si bien que ma journée de vélo a été écourtée.
Au reveil a Muros.
Je n’avais pas envie de rouler sous la flotte et encore moins de monter la tente dans des conditions humides, j’ai donc rapidement mis mon radar ‘bivouac ‘ en activité et fait le plein d’eau rapidement. J’ai trouvé sans grosse difficulté un endroit pour y passer tout l’après-midi et bien sûr la nuit.
C’est marrant, je n’ai roulé que 20km mais j’ai pratiquement fait la sieste toute l’après-midi ! Vivement demain que le beau temps (?) revienne.
En pleine nature, tranquille.
Pendant mon séjour à Muro, j’en ai profité pour ré étanchéifier les coutures de la tente. Hier, cette nuit et ce matin, c’était donc le grand test. Est-ce que le produit est efficace ? Oui, pas une seule goutte n’est tombée sur la tente intérieure malgré le déluge. D’ailleurs j’ai bien cru que j’allais passer une 2è nuit au même endroit mais heureusement qu’en début d’après-midi le ciel a commencé à se dégager.
Drôle d’accueil a Soria !
Malgré le vent de face, j’arrive rapidement à Soria, endormie pendant la sieste. Même le marché médiéval s’y est mis. Pas de temps à perdre, je fais quelques courses pour les prochains jours et je me remets rapidement en route. Le vent est toujours défavorable, mais c’est plat, j’avance à un bon rythme. Sans surprise, je suis entouré de champs mais chose n’est pas coutume, aujourd’hui, ce sont les tournesols cramoisis qui ont la vedette. Cependant, pas le temps de s’ennuyer avec un ciel somptueux, grâce à la lumière et aux nuages. Un ciel comme celui de cet après-midi, ça donne des ailes !
Au moment où le jour commence sérieusement à décliner, je trouve une petite pinède à quelques centaines de mètres du fleuve Douro, une vieille connaissance ! Pas trop fatigué par la journée d’aujourd’hui, j’espère que demain je pourrai commencer à pédaler plus tôt qu’aujourd’hui.
Bien que je n’aie pas de contrainte puisque je peux m’arrêter où bon me semble, j’aurais bien aimé partir plus tôt que 11 heures mais la pluie s’est amusée de moi avec des petites averses, juste ce qu’il faut pour mouiller la tente en train de sécher.
Pas de miracle non plus au niveau du vent qui j’ai toujours dans le nez mais contrairement à hier, c’est plus dur. Aujourd’hui, sans m’en rendre compte, je reprends de l’altitude, oh pas grand-chose, c’est peut-être de l’ordre de 1% au kilomètre mais quand c’est sur une trentaine, ça finit par fatiguer.
Le puissant château de Berlanga de Duero.
Oeuvres de Picasso dans un petit village.
Je pensais que j’allais avoir une journée monotone mais au contraire les paysages ont changé assez vite même si la tendance est aux champs immenses, et la plupart du temps toujours de tournesols. Bien que pas une goutte ne tombe, les nuages devant sont toujours très menaçants.
Rien de rien autour de moi !
La petite ville d’Atienza et son château qui domine les environs 20 kilomètres à la ronde me donnent l’occasion de faire la pause casse-croûte. Il faut croire que les 1ers weekends d’octobre sont consacrés aux marchés médiévaux. C’était déjà le cas hier à Soria. Il faut bien un peu d’animation, autrement il n’y aurait pas un chat dans la rue. Je peine à trouver un abri abrité pour manger, comme d’habitude les abris bus sont mes meilleurs compagnons dans ce cas-là.
Ensuite commencent à tomber les 1ères petites gouttes, un nuage, je tergiverse … Finalement je fais le plein d’eau et dès que je trouve un endroit, j’arrête pour aujourd’hui. Bien qu’il n’y ait que des champs, je trouve facilement au bout de 4 kilomètres, plutôt bien protégé du vent et de la route. Bon j’espère que demain, ça va commencer à s’arranger. C’est l’automne mais quand même, c’est l’Espagne !!
Vue depuis la tente.
Un bon minou sauvage.