15 novembre
Chur (suisse) - Samedan (suisse)
87 km
Mise en garde : cet article contient beaucoup de photos, le tri a été difficile !
En quittant Chur à 8h du matin, je sais que j'ai devant moi une énorme journée. Pas en kilomètres mais en dénivelé cumulé.
Sur ma route vers l'Italie se trouvent des cols, je n'ai pas le choix mais j'aime ça. C'est pour cette raison que je passe par le col de Lenzerheide plutôt que par la vallée, certes un peu plus longue mais plus bruyante, polluée et moins grandiose.
Dès la sortie de Chur, ça monte dur, si bien qu'en quelques kilomètres, je domine déjà la ville. Je suis bien en jambe, je monte tranquillement, c'est beau mais j'ai déjà vu mieux. C'est surtout dans la descente du col que j'en prends plein les yeux mais que je me refroidie aussi.ouah ça caille à l'attaque du 2è col, les premières pentes sont à l'ombre, le thermomètre est sous 0.
Tiefencastel.
Parfait, je peux y aller !
Néanmoins je me déshabille rapidement car là aussi ça monte dur les premiers kilomètres. Ce col du julier (? Julierpass en Allemand) se décompose comme suit : ça monte dur puis suit un plat avec une petite perte de dénivelé. 3 fois. D'un côté, c'est bien, cela permet de récupérer mais le col parait bien long.
Oh la grosse pierre sur la route
C'est en laissant le dernier village derrière moi, à 1800m, que cela devient grandiose, comme à chaque fois que la présence humaine disparaît. Là je bascule dans un autre monde. Les voitures se font très rares, je n'entends plus que le silence de la montagne.
Quand je me retourne, c'est beau aussi.
La seule série de lacets du col.
Les jambes deviennent de plus en plus lourdes, les pauses photos, très nombreuses, sont toujours bienvenues pour reprendre un peu de force. Je doute, chaque mètre gagné me rapproche du col, je me demande si je vais y arriver mais quand je vois le col, l'euphorie me gagne.
Durant les dernières centaines de mètres, bien que difficiles, je jubile, j'exulte, une joie indescriptible m'envahie, décuplée par la météo incroyable d'aujourd'hui. Je suis définitivement sur une autre planète, je profite de chaque moment.
Mon ombre me porte vers le col !
Au col, à près de 2300m, il fait incroyablement bon et je reste là 20 bonnes minutes, à contempler la montagne et à prendre conscience de la grosse journée que j'ai passée sur le vélo : 2400m de dénivelé en 65km.
La descente ? Des pauses photos mais aussi de la vitesse. Après avoir passé la majeure partie de la journée à 8km/h, j'atteins les 76 km/h sur une route large et assez rectiligne.
Dans la haute vallée de l'Engadin, il faut que je pédale.
La journée est finie, je n'ai plus qu'à rejoindre Samedan, où m'attend Alex, avant que le soleil ne disparaisse derrière les sommets. Pour récupérer de cette journée assez incroyable, rien de mieux qu'une fondue, à la bière !!
J'approche de St Moritz.
Plus que 3 km.